Malgré les recettes engrangées grâce aux unités industrielles implantées sur le territoire de la commune, l’APC a montré ses limites en matière de gestion.
Le chef-lieu de commune de Sidi Amar voit de jour en jour son cadre de vie se détériorer au grand désappointement de ses habitants et des visiteurs. Des amas d’ordures et de détritus sont visibles dans les cités qui forment cette grande agglomération, née à la faveur de la construction du gigantesque complexe sidérurgique d’El Hadjar entre les années 1960 et 1970.
Ce sont surtout la place El Annabi, Maqâm Chahid et la cité du 19 Juin 1965, qui enregistrent une détérioration inquiétante de l’hygiène du milieu, d’où les odeurs nauséabondes et la prolifération de moustiques. Herbes sauvages et animaux errants marquent également le décor dans cette cité qui donne l’impression d’être abandonnée à son propre sort face au mépris des uns et des autres.
Les fuites d’eau qui y sont légion à longueur d’année, rendent encore le paysage stressant et servent d’abreuvoirs aux bovins errant d’un quartier à l’autre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Sidi Amar, qui abrite l’essentiel des infrastructures de l’université Badji Mokhtar, dispose pourtant de tous les moyens nécessaires pour entretenir son look et s’imposer en tant que banlieue modèle de la ville de Annaba. Faisant partie des communes les plus nanties du pays du fait de l’importance des revenus qu’elle engrange des unités industrielles implantées sur son territoire, dont ArcelorMittal, elle n’a pas su exploiter cet atout à cause d’une gestion aléatoire et de l’absence d’imagination et de culture du service public et de l’intérêt général.
Toutes ces insuffisances font que Sidi Amar se clochardise de plus en plus avec tout ce que cela présente comme risques sur la santé publique. Les comités de cité et de quartier qui étaient plus ou moins actifs dans cette commune, brillent aujourd’hui par leur absence et leur indifférence au moment où le milieu dans lequel ils évoluent fait l’objet d’agressions continuelles et permanentes.
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