La famille d’un jeune, agressé par un délinquant bien connu par les services de sécurité, n’a pas pu déposer plainte à la sûreté de daïra où on lui a exigé le certificat d’un médecin légiste.
Les habitants de la commune de Berrahal sont choqués. Dans la soirée d’avant-hier, un truand répondant au prénom de Moncef, tristement célèbre pour ses forfaits de tous genres, a agressé un jeune adolescent en l’assommant d’une bouteille vide en plein visage. La scène s’est déroulée dans un café maure, raconte un témoin oculaire, où les jeunes s’entassaient pour suivre un match du championnat espagnol, lorsque le mastodonte resurgit de nulle part, en état d’ébriété avancé. Il s’est dirigé vers un jeune adolescent le provoquant avant de l’assommer d’un coup de bouteille en plein visage. La petite tête frêle du jeune de laquelle a giclé le sang n’a pas résisté au coup. Evanoui et gisant dans une marre de sang, il a été abandonné par son agresseur sous les yeux lâches de l’assistance. Alerté, le frère de la victime l’a vite transféré à l’établissement de santé le plus proche où il a été sauvé à la dernière minute.
Le choc des habitants était encore plus intense lorsqu’ils ont appris que les éléments de la sûreté de daïra de Berrahal n’ont pas accepté le dépôt de plainte, prétextant qu’il faut un certificat établi par un médecin légiste. «Ce sont des pratiques pareilles qui encouragent les délinquants à commettre leurs forfaits sans s’inquiéter. Par mesure de prévention, on aurait pu recevoir le dépôt de plainte de la victime grièvement blessée, procéder à l’arrestation de l’agresseur en attendant le certificat du médecin légiste», dénoncent les habitants. En effet, hier l’agresseur sillonnait, le buste bombé, les rues de son quartier en narguant les services de sécurité qui, rappelons-le, ne rate pas l’occasion pour inciter les citoyens à composer le 15 48 pour toute intervention d’urgence. Renseignement pris, le malfrat fait la loi dans cette cité. Il est connu par les services de la police qui l’évite comme une peste, de peur qu’il s’en prenne à eux. Pis encore, il est recruté, sous la peur également, en tant qu’agent de sécurité dans une école primaire à Berrahal même. Un loup qui garde des agneaux, n’est ce pas là un terrible cas d’inconscience.
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