Dressée fièrement à même le Cours de la Révolution, la mouhafadha du Front de Libération Nationale (FLN) a l’air de faire continuellement le plein de militants et de sympathisants. « Le FLN restera toujours la première force politique en Algérie, mais surtout ici à Annaba », nous dit fièrement ce militant encarté depuis des décennies. Ce parti, c’est tout simplement la façade politique de cette merveilleuse ville qu’on surnomme la « Coquette ». A première vue, donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour l’ex-parti unique ici à Annaba, parti qui semble détenir, de toutes les formations politiques présentes à travers la wilaya, le plus grand nombre de militants « à jour de leurs cotisations ». Cependant, les différentes affaires et crises qui ont émaillé le parti depuis le départ contraint et forcé d’Abdelaziz Belkhadem ont, selon de nombreux cadres et militants d’Annaba, dont beaucoup ont accepté de s’exprimer, mais uniquement de manière anonyme. Et pour beaucoup d’entre eux, celui qui est mal-aimé, pour ne pas dire détesté reste Amar Saadani. « Je ne comprends pas pourquoi un personnage comme lui est secrétaire général, s’énerve ce militant. Là haut, ils désignent un homme connu pour être un magouilleur, très actif dans les affaires de corruption au détriment des militants les plus sincères ». Et avec la campagne pour la présidentielle d’avril qui s’annonce, voilà que deux camps commencent invariablement à se former au sein de la structure : les pro-Bouteflika et les pro-Benflis, qui, comme nous l’avons signalé dans une précédente édition, se livrent une guerre larvée à couteaux tirés. « Saadani n’arrête pas de rabâcher que Bouteflika sera candidat à un quatrième mandat alors que nous n’en savons rien du tout, lâche ce militant originaire de Berrahal. Personnellement, je n’accepte pas qu’un secrétaire général puisse s’exprimer de la sorte en notre nom à tous. C’est très grave. De toute façon, mon choix est fait, mon candidat, c’est Ali Benflis, et je pense que cette option est partagée par l’immense majorité des militants d’Annaba ». Pour ce groupe de militants venus de Seraïdi et de Aïn Berda, le choix est également porté en faveur d’Ali Benflis. « Ali Benflis est le seul à même de redorer l’image de l’Algérie et, bien évidemment du parti, rappellent-ils. De toute façon, Abdelaziz Bouteflika en personne a commencé à sonner la fin de la récréation en ce qui concerne le cas Saädani ». Les pro-Bouteflika ne lâchent pas prise cependant, suite à la réunion tenue ce dimanche au siège de la mouhafadha, réunion qui a été présidée par Ali Merabet, membre du Bureau politique. « Il y a une certaine manipulation à l’égard de militants naïfs qui attendent tout de même de franches explications. Il faut absolument clarifier cette situation une bonne fois pour toutes. Il en dépend de l’avenir du parti comme de celui de l’Algérie ranche ce responsable local ». Pour cette militante d’El Hadjar, « l’avenir du FLN dépendra non pas de la guéguerre que se livrent Saâdani et Belayat, mais de la prise de parole du président de la République qui est aussi le président d’honneur du parti ». Reste l’inconnue de savoir si oui ou non le Comité central pourrait se réunir à Alger, ce qui permettrait d’y voir plus clair quant à cet imbroglio qui touche non seulement Annaba mais aussi d’autres localités du territoire national. « Le FLN est à un tournant de son histoire, prophétise ce militant du centre-ville d’Annaba. Quel que soit son candidat officiel à la prochaine élection, il devra faire un devoir d’inventaire pour pouvoir prétendre à une seconde jeunesse ».
lestrepublicain.com - 13 février 2014 - Lakhdar Habib
Les Commentaires
Magouilleurs, corrompus même un tout petit peu, prière de s'abstenir, nous voulons du 20 20 pour nous mettre dans le top de l'horizon 2020.
Communiquer du ministère, l'Algérien peut désormais retirer son acte de naissance auprès de toute les communes du pays.
Le registre national de l'état civil automatisé sera mis en service a partir de samedi sur l'ensemble du territoire national, sans avoir a se déplacer vers la commune de son lieu de naissance.
Miracle, l'électronique n'a plus de secret pour nous...et bien voilà tant mieux...on arrive quand on veut.