Le financement via la bourse, avantages et opportunités, tel est le thème débattu hier lors du séminaire organisé à l’initiative de la Bourse d’Alger en partenariat avec la CCI Seybouse. La rencontre placée sous le haut patronage du wali aura été opportune pour vulgariser l’organisation de la Bourse d’ Alger et les différents avantages que procure aux entreprises leur intégration. Intervenant en ouverture, le wali de la wilaya a lancé un message significatif à l’endroit des managers d’entreprises en les invitant à s’impliquer pour transformer l’économie nationale mono-rentière en une économie diversifiée productrice de richesses et génératrice d’emplois. Tout en relevant que le développement national a besoin de toutes les potentialités nationales, le wali fait le constat avéré qui veut qu’ « au niveau des PME, la tendance haussière en termes de chiffres d’affaires ne motive pas pour autant les chefs d’entreprises à intégrer la Bourse.
C’est dans le même sillage que le même intervenant qui a tenu à rappeler la volonté de l’Etat de promouvoir les PME a exhorté les managers à aller vers des entreprises qui ont pignon sur rue et à même de jouer pleinement leur rôle dans l’économie et dans la société. Il a déploré le fait que la région Est reste à la traine alors qu’elle a les moyens pour s’affirmer à l’image des wilayas de Sétif et de Bordj Bou-Arréridj. Un débat de haute facture s’est instauré après les intéressantes communications de vulgarisation données par de jeunes cadres de la Bourse d’Alger. La Bourse d’Alger qui a une vingtaine d’années d’existence reste en panne pour reprendre les termes de l’économiste Benosmane qui explique que la bourse est plutôt un processus dynamique accompagné par les banques. A la bourse d’Alger qui intervient en institution complémentaire du financement classique, seules 6 entreprises sont actuellement cotées avec quelque 14 milliards de DA, ce qui place l’Algérie loin derrière les pays voisins et africains qui ont déjà une longueur d’avance.
C’est ce qui a motive les interrogations de Rachid Ghimouz, président de la CDCI Seybouse et Mohamed Saïdi, PDG de BIG informatique entre autres intervenants sur « cette désertion » collective des entreprises. Pourquoi ne va –t-on pas en bourse, se sont- ils demandés à l’unanimité ? Pourtant les motivations qui poussent les entreprises à enter en bourse sont légion. Parmi celles listées par les cadres de cette institution, il y a, au-delà des raisons économiques, la bourse étant un moyen de financement pour développer la production et la productivité, l’impact publicitaire généré par l’introduction en bourse et autres avantages fiscaux notamment en faveur des PME. En dépit du fait que les indicateurs macroéconomiques ont évolué d’une manière positive et le fait que l’Algérie constitue le 2ème gros détenteur de réserves de changes , le chômage persiste et le commerce extérieur est marqué par une très forte dépendance des produits de large consommation. L’entrée en bourse des sociétés d’élite qui ont un rôle à jouer pour booster l’économie nationale permettra d’inverser la tendance. C’est du moins le message transmis lors des rencontres avec les opérateurs d’Oran, de Sétif et de Annaba programmées par la Bourse d’Alger.
lestrepublicain.com - 11 mars 2014 - Saïd Lamari
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