Malgré leur colère, les concernés n’ont pas pu se plaindre aux autorités, car l’incident coïncide avec le week-end et l’administration n’est pas en service.
Selon les premières informations recueillies auprès du gardien de ce cimetière qui donne sur la plage «Levée de l’aurore», «c’est suite aux rafales de vent que le mur en pierre taillée, qui sépare en amont les tombes des Mozabites de celles des Arabes a cédé du côté de ces derniers, enterrant une bonne partie de stombes à sa lisière». Pour de plus amples informations, nous avons pu joindre le maire de Annaba qui a déclaré : «L’incident s’est produit du côté de l’école ibadite et nous allons déployer nos agents pour dégager les tombes concernées. Actuellement, nous sommes en pleine opération de réglementation de ce cimetière.
Nous avons inscrit un projet d’un montant de 10 millions de dinars, qui consiste à assainir le lieu avant de goudronner toutes les allées. Toutes les portes secondaires donnant à ce lieu seront fermées. Les autres cimetières de Annaba seront également concernés par des projets similaires.» Incongrue, cette situation l’est à plus d’un titre, puisqu’elle met en évidence les abus de pouvoir des autorités locales. Situé sur la corniche, dans un quartier résidentiel, à quelques pas de la résidence du vice-ministre de la Défense, ce dernier lieu de repos est juché au milieu de plusieurs assiettes de terrain très convoitées par la maffia locale du foncier.
Des promoteurs n’ont pas hésité à soudoyer des décideurs pour s’en accaparer à l’effet d’ériger des promotions immobilières qui donnent directement sur les tombes. Pis, avant la venue de l’actuel wali, un terrain domanial aurait été attribué par son prédécesseur à la fille de sa secrétaire dans le cadre du dispositif Calpiref. Construire un centre de beauté était le projet initial, avant qu’il ne se transforme en promotion immobilière. Auparavant, cette assiette de terrain avait été proposée par la commune de Annaba pour l’extension de cet historique cimetière. Cependant, la demande avait été rejetée.
Faut-il rappeler qu’à Zeghouane les morts sont enterrés les uns sur les autres et les fossoyeurs dénichent très difficilement un emplacement pour une nouvelle tombe ? A vrai dire le cimetière de Zeghouane ne semble plus un lieu de repos pour les morts de Annaba et contredit à juste titre la citation attribuée à Albert Camus qui disait de son vivant : «Si tu vois le cimetière de Bône, envie de mourir, il te donne !».
El Watan le 28.11.15 - Mohamed Fawzi Gaïdi
Les Commentaires
Nous sommes fel ghorba et cette mauvaise nouvelles nous attriste profondément car nous avons tous nos familles et nos parents Allah yarhamhoum enterrés dans ce cimetière, nous vous demandons de faire le plus vite le nécessaire....car nous sommes choqués, les larmes aux yeux et nos cœurs serrés devant ces tombes ensevelies par le manques d'entretien...nous sommes a plusieurs milliers de kilomètre de chez nous et nous restons impuissant...fait vite ya si Farid.
Ils sont unanimes à déplorer la descente aux enfers, corps et bien, du secteur de la santé. Ils disent que cette descente S'EST ACCELERE avec la venue de Abdelmalek Boudiaf avec ses gros sabots et la pagaille télévisée qu'il inflige sans cesse à tous les hôpitaux du pays...lire absolument "Algérie 1.com" (Wikipédia) aucune connaissance dans le domaine de la santé!...il n'est pas à sa place!.
La sécurité alimentaire de l'Algérie est en jeux!. A lire absolument "IMPACT24.INFO"
Merci par avance, osez en finir avec les beaux discours et la tentation de remettre à plus tard les décisions : agissez ! Merci à nos responsables politique Annabi