Mis en service à la fin des années 1990, ce moyen de transport pratique, rapide et à la portée des bourses de l’ensemble des usagers de ce village niché à quelque 700 mètres au-dessus de la mer, est à l’arrêt depuis deux années. La raison serait due, selon des villageois, à une pièce mécanique détériorée dont le prix ne dépasse pas les 18 millions de dinars. Une somme dérisoire comparée aux énormes services que ce moyen de transport rend aux 10 000 habitants du village dont des lycéens, étudiants et autres travailleurs obligés de se déplacer quotidiennement pour rejoindre leurs lycées, Facultés ou bureaux. Mais pas seulement, car durant les périodes où il fonctionnait, le téléphérique comptait beaucoup d’amoureux appréciant une virée via un moyen de transport unique dans toute la région qui les menait vers un site réputé pour sa verdure luxuriante, son air pur, sa fraîcheur en été, ses flocons de neige en hiver et ses sources d’eau fraîche et limpide. Remis en service après une première panne de plus de cinq années et qui a coûté au Trésor public la somme de 40 milliards de centimes, le téléphérique Annaba-Seraïdi n’a fonctionné que quelques mois avant de connaître une nouvelle panne qui dure jusqu’à ce jour. Dans l’attente de sa réparation, les gens du village se voient obligés de recourir aux taxis, fourgons de transport collectifs et clandestins dont les prix sont nettement plus élevés que ceux du téléphérique (du simple au triple). Ils le sont davantage ces dernières semaines avec l’augmentation des tarifs du carburant. Tous les jours que Dieu fait, ces villageois se rabattent sur ces moyens de transport pour faire 14 kilomètres à l’aller et 14 autres pour le retour, sur une route en pente réputée pour ses nombreux virages. Ce qui engendre aux utilisateurs non seulement des frais supplémentaires, mais aussi la perte de temps pour arriver à l’heure à leurs lieux d’études ou de travail. Ces derniers s’interrogent sur le pourquoi de ces longues pannes à répétition et le peu de considération des autorités concernées, pénalisant ainsi le citoyen de cette commune du mont de l’Edough.
A. Bouacha
le soir d'Algerie - 08 mars 20216 - A. Bouacha
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