Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Afin que l'amertume ne se substitue pas à l'espoir
Zone Membre
Publicités

Afin que l'amertume ne se substitue pas à l'espoir

Publié le 20/05/2020
"L Q O"par Salim Metref Mercredi 20 mai 202 "Afin que l'amertume ne se substitue pas à l'espoir"Beaucoup parmi nous ont soutenu l'impératif de l'élection présidentielle non pas par affection pour un régime qui a hélas et depuis longtemps infligé tant de brimades à ce peuple brave et toujours meurtri par la longue nuit coloniale mais tout simplement pour que l'Etat Nation ne sombre pas à jamais. La perspective de vivre cette douloureuse attente entre ce monde ancien qui ne veut pas mourir et ce monde nouveau qui tarde à naître, pour paraphraser Gramsci devenait inquiétante. Eviter que ne tombent des institutions qui bien que souvent mal construites avaient le mérite tout de même d'exister et empêcher que ne soit occultée la force de propositions du mouvement populaire qui dans son élan révolutionnaire a tout de même réussi à libérer ce pays des liens qui l'empêchaient de vivre et d'exister étaient devenus conciliables. Les premiers actes d'une nouvelle gouvernance qui bien que ne jouissant pas d'un soutien massif du peuple qui dans sa majorité a préféré déserté les urnes ont consisté dans une première étape salvatrice à contenir les souffrances, réduire les injustices et panser les blessures pour apporter cet apaisement dont a encore besoin une société algérienne toujours en ébullition. La tâche est rude. Elle devient cependant compliquée par, d'une part, l'irruption d'une crise sanitaire jusque-là inégalée et à laquelle vient petit à petit se greffer une crise économique et financière aiguë dont on ne connaît ni la longueur ni l'amplitude et, d'autre part, par un environnement géographique caractérisé par des conflits larvés qui peuvent s'inscrire dans la durée et menacer notre sécurité nationale puisque souvent amplifiés par des pays étrangers dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne comptent pas pour une majorité d'entre eux parmi les amis de l'Algérie. Bien qu'elle soit donc extrêmement difficile, l'équation n'est cependant pas insoluble. La volonté politique de résoudre ces problèmes semble être là mais elle doit dans son prolongement social revêtir en permanence ce qui la caractérisait depuis le début, la jonction avec la dynamique de changement portée par le mouvement populaire. La libération des détenus d'opinion est aujourd'hui un impératif majeur qui reste en tous les cas le gage de cette nouvelle Algérie devenu le leitmotiv de la nouvelle gouvernance de l'Algérie et de celles et de ceux qui espèrent qu'enfin cette fois-ci le changement attendu ne soit plus qu'une complainte qui ne résistera pas à l'usure du temps. Une mouture de la nouvelle Constitution vient d'être proposée à la lecture et à l'enrichissement. Profitant du fait que le mouvement populaire ait libéré la parole, beaucoup d'apprentis sorciers s'essayent désormais à une sémantique haineuse à l'image de celle de l'extrême droite et trouvent des boucs émissaires à la crise extrêmement dure qui vient. Les relents de haine qui commencent à suinter à propos de cette mouture de nouvelle Constitution sont inquiétants, fragilisent l'avenir tout en décourageant ceux qui aiment ce pays, espèrent en faire pleinement partie et qui n'en ont pas d'autre de rechange. La criminalisation du discours de haine et de l'exclusion doit être constitutionalisée. Nul ne doit plus se considérer libre de proférer tout et n'importe quoi notamment à propos de ce sentiment d'appartenance à un pays. La justice doit agir pour apaiser les peurs qui commencent à naître à ce propos et s'autosaisir vis-à-vis de ceux qui veulent exclure une partie de ce peuple de la communauté nationale. N'insultons pas l'avenir, ni cette nation qui n'est pas complètement encore construite et qui reste fragile. Ce pays appartient à tous les Algériens et ceux qui n'ont que haine et division à offrir en guise de substitut à l'appartenance à un pays doivent rendre des comptes. Qu'Allah fasse que les semeurs de haine ne récoltent pas la tempête. Et que la sagesse des justes l'emporte !".
« Actualité précédente
Covid-19 : augmentation de la production des bavettes à 10 millions unités
Actualité suivante »
"Le port du masque obligatoire à partir du 1er jour de l'Aïd"

Les Commentaires

"Afin que l'amertume ne se substitue pas à l'espoir"


Beaucoup parmi nous ont soutenu l'impératif de l'élection présidentielle non pas par affection pour un régime qui a hélas et depuis longtemps infligé tant de brimades à ce peuple brave et toujours meurtri par la longue nuit coloniale mais tout simplement pour que l'Etat Nation ne sombre pas à jamais. La perspective de vivre cette douloureuse attente entre ce monde ancien qui ne veut pas mourir et ce monde nouveau qui tarde à naître, pour paraphraser Gramsci devenait inquiétante. Eviter que ne tombent des institutions qui bien que souvent mal construites avaient le mérite tout de même d'exister et empêcher que ne soit occultée la force de propositions du mouvement populaire qui dans son élan révolutionnaire a tout de même réussi à libérer ce pays des liens qui l'empêchaient de vivre et d'exister étaient devenus conciliables.

Les premiers actes d'une nouvelle gouvernance qui bien que ne jouissant pas d'un soutien massif du peuple qui dans sa majorité a préféré déserté les urnes ont consisté dans une première étape salvatrice à contenir les souffrances, réduire les injustices et panser les blessures pour apporter cet apaisement dont a encore besoin une société algérienne toujours en ébullition.

La tâche est rude. Elle devient cependant compliquée par, d'une part, l'irruption d'une crise sanitaire jusque-là inégalée et à laquelle vient petit à petit se greffer une crise économique et financière aiguë dont on ne connaît ni la longueur ni l'amplitude et, d'autre part, par un environnement géographique caractérisé par des conflits larvés qui peuvent s'inscrire dans la durée et menacer notre sécurité nationale puisque souvent amplifiés par des pays étrangers dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne comptent pas pour une majorité d'entre eux parmi les amis de l'Algérie. Bien qu'elle soit donc extrêmement difficile, l'équation n'est cependant pas insoluble. La volonté politique de résoudre ces problèmes semble être là mais elle doit dans son prolongement social revêtir en permanence ce qui la caractérisait depuis le début, la jonction avec la dynamique de changement portée par le mouvement populaire. La libération des détenus d'opinion est aujourd'hui un impératif majeur qui reste en tous les cas le gage de cette nouvelle Algérie devenu le leitmotiv de la nouvelle gouvernance de l'Algérie et de celles et de ceux qui espèrent qu'enfin cette fois-ci le changement attendu ne soit plus qu'une complainte qui ne résistera pas à l'usure du temps.

Une mouture de la nouvelle Constitution vient d'être proposée à la lecture et à l'enrichissement. Profitant du fait que le mouvement populaire ait libéré la parole, beaucoup d'apprentis sorciers s'essayent désormais à une sémantique haineuse à l'image de celle de l'extrême droite et trouvent des boucs émissaires à la crise extrêmement dure qui vient. Les relents de haine qui commencent à suinter à propos de cette mouture de nouvelle Constitution sont inquiétants, fragilisent l'avenir tout en décourageant ceux qui aiment ce pays, espèrent en faire pleinement partie et qui n'en ont pas d'autre de rechange. La criminalisation du discours de haine et de l'exclusion doit être constitutionalisée. Nul ne doit plus se considérer libre de proférer tout et n'importe quoi notamment à propos de ce sentiment d'appartenance à un pays.

La justice doit agir pour apaiser les peurs qui commencent à naître à ce propos et s'autosaisir vis-à-vis de ceux qui veulent exclure une partie de ce peuple de la communauté nationale. N'insultons pas l'avenir, ni cette nation qui n'est pas complètement encore construite et qui reste fragile. Ce pays appartient à tous les Algériens et ceux qui n'ont que haine et division à offrir en guise de substitut à l'appartenance à un pays doivent rendre des comptes. Qu'Allah fasse que les semeurs de haine ne récoltent pas la tempête. Et que la sagesse des justes l'emporte !.
TÔT OU TARD
par Abdou BENABBOU


A contre-courant du vœu des autorités nationales, la pandémie du coronavirus a réussi avec panache à transformer un pan entier de ce qui restait de l'économie formelle et légale en activité clandestine et informelle. Le confinement a livré au cours de ce mois de Ramadan des scènes pathétiques pour démontrer que la lutte pour la survie va parfois au-delà des règles établies et ne répond pas à une discipline sociale que l'on doit respecter. La plupart des commerces sont passés outre les recommandations officielles pour garantir la sécurité sanitaire de la population et ont emprunté des roublardises inattendues pour que l'économie souterraine soit plus entreprenante qu'avant l'arrivée de la contrainte des isolements. On a vu de tout, de l'inattendu, du risible et surtout du ridicule et de l'inconséquent pour laisser l'impression que quoi que l'on ait fait ou imposé, l'homme sait retourner à ses origines primitives quand la panoplie des variétés de morts offre un choix réduit.

La pandémie par ses effets dévastateurs et les déroutes qu'elle a provoquées a peut-être offert une autre nouvelle manière d'entrevoir l'orviétan susceptible d'ordonnancer la masse de l'activité économique rivée dans l'ombre et contre laquelle tous les gouvernements ont buté. Facile à suggérer qu'à faire bien évidemment, car la fluidité de l'activité économique et marchande n'est pas synonyme de cirque et de foire, mais il est nécessaire de tenir compte de la lourde mentalité ambiante en réfléchissant à comment la positiver. On a mis du temps à comprendre par exemple, y compris dans les sociétés avancées, que le lien entre le consommateur et le producteur devait être rétréci.

Tôt ou tard, le virus sera vaincu et le confinement sera un mauvais souvenir, mais la lutte pour la survie restera une nécessité de plus en plus absolue. Cette lutte aura le caractère dangereux d'exiger les plus suicidaires des positions et des comportements. Elle est peut-être aussi propice à d'intelligentes innovations pour le bien de tous.
L'université se cherche une langue ?
par Abdelkrim Zerzouri


Est-il vrai que la mise en concurrence du français et de l'anglais à l'université est d'essence purement politique, mise en train uniquement pour détourner l'attention de l'opinion des véritables problèmes que vit le pays ? La question, qui faisait polémique à l'ère de l'ancien gouvernement, s'accentuant vers la fin 2019, soit au terme de son hégémonie sur la vie politique nationale, revient au galop avec l'actuelle équipe gouvernementale. En témoigne cette déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à la veille de la célébration de la Journée de l'étudiant, réaffirmant cette voie dans laquelle l'université allait s'engager, en l'occurrence la généralisation de l'enseignement en anglais de «manière graduelle mais déterminée». Chose qui laisse croire que la tendance n'a rien d'un choix hasardeux ou d'une politique de diversion pour occuper la galerie et l'éloigner des questions essentielles. L'option semble, en effet, faire l'adhésion de l'ancien et du nouveau gouvernement. Cela dénote-t-il d'une concordance et de continuité dans les points de vue concernant ce choix ou est-ce les mêmes velléités de faire diversion et distraire l'opinion qui ressurgissent sur la scène dans des moments clés marqués par des débats beaucoup plus vitaux pour l'avenir du pays ? L'anglais ou le français comme langue essentielle à l'université, c'est important d'en discuter, mais pas au point de faire de la question une fixation. On doit, désormais, se faire à l'idée, fort répandue à travers le monde, de la nécessité de l'enseignement en anglais dans tous les établissements universitaires du pays. Le débat devrait seulement sortir des sentiers passionnels pour éviter les répercussions néfastes sur la qualité d'enseignement comme cela a été vécu avec le lancement de l'arabisation au bulldozer, dont l'université et l'école algérienne traînent encore l'inculte. La langue est un outil qu'il faut maîtriser avant d'en faire un bras de lance dans l'acte d'apprentissage. C'est le plaidoyer du ministre de l'Enseignement supérieur soutenant que l'université algérienne ne peut en aucun cas faire l'impasse sur le passage à la généralisation de l'enseignement en anglais dans le cadre d'une stratégie nationale progressive. Bien conscient de la nécessité d'éviter les erreurs du passé, M. Chitour relève dans ce contexte qu'il faut aller vers une généralisation de l'anglais à l'université par petites touches et de façon apaisée. Enfin, il est bienheureux que le même responsable fasse remarquer en filigrane que ce n'est pas la langue d'enseignement qui pourrait mettre fin à la saignée des hauts diplômés. Et ce n'est pas uniquement une histoire de statut qu'il faudrait leur arranger pour les retenir au pays. C'est tout un environnement qu'il faut purifier pour stopper la fuite des cerveaux.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires