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A la frontière de l'apocalypse

Publié le 03/03/2022
A la frontière de l'apocalypse par Abdelkrim Zerzouri Les Etats dotés de l'arme nucléaire n'ont que très ra5rement eu à mettre à l'épreuve sa force dissuasive. Et, elle n'a été utilisée qu'une seule fois, par les États-Unis, lors des attaques sur Hiroshima (140.000 morts), puis sur Nagasaki (74.000). Avant la récente menace brandie par le président russe Vladimir Poutine, on a eu recours à la dissuasion par l'arme nucléaire que deux fois dans l'histoire, en 2002 lorsque le président pakistanais Pervez Musharraf avait déclaré qu'il envisage le recours à cette option dans le conflit qui opposait son pays à l'Inde, et en 1962, lors de ce qu'on a appelé la crise des missiles de Cuba, qui a opposé les deux superpuissances de la planète, en l'occurrence les Etats-Unis et l'ex-URSS, dans les moments les plus tendus de la guerre froide. Si on peut comparer les différentes péripéties de ces deux menaces, c'est la crise des « missiles de Cuba » qui présente plusieurs similitudes avec ce que vit le monde aujourd'hui. Pour mémoire, en octobre 1962, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev avait installé des rampes de lancement de missiles nucléaires, à quelque 200 km des côtes américaines. Il n'en fallait pas plus pour que le président américain J.F.Kennedy, sentant que la sécurité nationale est sérieusement menacée, décide de mettre en état d'alerte maximum les forces stratégiques US, un niveau qui précède le déclenchement de la guerre nucléaire. Les Etats-Unis ne permettraient jamais aux Russes d'installer leur arsenal nucléaire à Cuba. Le monde avait vécu des moments apocalyptiques durant treize jours, avant que le conflit ne soit désamorcé grâce à des contacts de haut niveau entre les deux pays, qui ont conduit les navires soviétiques qui transportaient des missiles nucléaires pour les installer à Cuba à rebrousser chemin. Aujourd'hui, ce sont les Russes qui sentent, dans le cas d'une adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'Otan, leur sécurité nationale menacée par une présence des forces de l'Otan à quelques mètres de leur frontière, poussant le président russe Poutine à mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en alerte. Et, ils réagissent de la même manière que celle adoptée par les Etats-Unis, en 1962, lors de la crise des missiles de Cuba. La comparaison des évènements s'arrête à ce niveau, puisque l'avenir n'est pas encore écrit. A la différence également que l'arsenal nucléaire des temps présents est de très loin supérieur à l'ancienne époque. Poutine passera-t-il à l'acte en lançant des attaques nucléaires contre des pays qu'ils considèrent hostiles et menaçants pour la sécurité nationale de la Russie, et provoquer l'apocalypse ? Les spécialistes des affaires de défense restent partagés entre ceux qui affirment que la menace de Poutine est à prendre très au sérieux et d'autres qui pensent qu'il ne s'agit que d'une pression qui vise à faire reculer les pays occidentaux. Mais, l'Agence internationale de l'énergie atomique n'a pas manqué, pour sa part, de mettre en garde contre le risque d'un incident nucléaire en Ukraine qui mettrait « en danger ce pays mais aussi le reste du monde », a-t-on prévenu sur un ton alarmant. Tant que les parties en conflit campent sur leurs positions, le monde reste à la frontière de l'apocalypse.
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par Abdelkrim Zerzouri


Les Etats dotés de l'arme nucléaire n'ont que très ra5rement eu à mettre à l'épreuve sa force dissuasive. Et, elle n'a été utilisée qu'une seule fois, par les États-Unis, lors des attaques sur Hiroshima (140.000 morts), puis sur Nagasaki (74.000). Avant la récente menace brandie par le président russe Vladimir Poutine, on a eu recours à la dissuasion par l'arme nucléaire que deux fois dans l'histoire, en 2002 lorsque le président pakistanais Pervez Musharraf avait déclaré qu'il envisage le recours à cette option dans le conflit qui opposait son pays à l'Inde, et en 1962, lors de ce qu'on a appelé la crise des missiles de Cuba, qui a opposé les deux superpuissances de la planète, en l'occurrence les Etats-Unis et l'ex-URSS, dans les moments les plus tendus de la guerre froide. Si on peut comparer les différentes péripéties de ces deux menaces, c'est la crise des « missiles de Cuba » qui présente plusieurs similitudes avec ce que vit le monde aujourd'hui. Pour mémoire, en octobre 1962, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev avait installé des rampes de lancement de missiles nucléaires, à quelque 200 km des côtes américaines.

Il n'en fallait pas plus pour que le président américain J.F.Kennedy, sentant que la sécurité nationale est sérieusement menacée, décide de mettre en état d'alerte maximum les forces stratégiques US, un niveau qui précède le déclenchement de la guerre nucléaire. Les Etats-Unis ne permettraient jamais aux Russes d'installer leur arsenal nucléaire à Cuba. Le monde avait vécu des moments apocalyptiques durant treize jours, avant que le conflit ne soit désamorcé grâce à des contacts de haut niveau entre les deux pays, qui ont conduit les navires soviétiques qui transportaient des missiles nucléaires pour les installer à Cuba à rebrousser chemin.

Aujourd'hui, ce sont les Russes qui sentent, dans le cas d'une adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'Otan, leur sécurité nationale menacée par une présence des forces de l'Otan à quelques mètres de leur frontière, poussant le président russe Poutine à mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en alerte. Et, ils réagissent de la même manière que celle adoptée par les Etats-Unis, en 1962, lors de la crise des missiles de Cuba. La comparaison des évènements s'arrête à ce niveau, puisque l'avenir n'est pas encore écrit. A la différence également que l'arsenal nucléaire des temps présents est de très loin supérieur à l'ancienne époque. Poutine passera-t-il à l'acte en lançant des attaques nucléaires contre des pays qu'ils considèrent hostiles et menaçants pour la sécurité nationale de la Russie, et provoquer l'apocalypse ? Les spécialistes des affaires de défense restent partagés entre ceux qui affirment que la menace de Poutine est à prendre très au sérieux et d'autres qui pensent qu'il ne s'agit que d'une pression qui vise à faire reculer les pays occidentaux. Mais, l'Agence internationale de l'énergie atomique n'a pas manqué, pour sa part, de mettre en garde contre le risque d'un incident nucléaire en Ukraine qui mettrait « en danger ce pays mais aussi le reste du monde », a-t-on prévenu sur un ton alarmant. Tant que les parties en conflit campent sur leurs positions, le monde reste à la frontière de l'apocalypse.
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