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Justice : moraliser l'environnement aussi ! par Belkacem Ahcene-Djaballah On aura tout vu ! ‘Aich tcho

Publié le 26/08/2023
Justice : moraliser l'environnement aussi ! par Belkacem Ahcene-Djaballah On aura tout vu ! ‘Aich tchouf ! ( Qui vivra verra) On a déjà vu un repris de justice agresser un magistrat en pleine audience publique. On a déjà vu des avocats échanger des mots pas très doux avec les juges. On a déjà vu un cadre supérieur d'une institution, habituellement au-dessus de tout soupçon, tirer sur son supérieur hiérarchique qui en est mort. Mais, on n'avait jamais vu un ancien greffier («poursuivi pour abus de fonction et usurpation de qualité») s'en prendre directement, par arme à feu, au magistrat, un juge d'instruction, qui l'entendait. Ce dernier ne fut, heureusement, que blessé mais l'agresseur, rapidement maîtrisé, est mort. On ne sait pas encore exactement le fin mot de toute cette dramatique histoire pour le moins étrange. Le saura-t-on jamais ? Ce qui est absolument certain, c'est qu'au sein de certains corps constitués (dont la justice) le ver est déjà dans le fruit. Le ver de la corruption. On a vu le pire avec le cas de tout un réseau s'adonnant au trafic de drogue. On a eu, aussi, la fuite, en 2019, de la présidente de la Cour de Tipaza, épouse d'un ancien patron de la Gendarmerie nationale. On a vu aussi le départ précipité, en 2020, d'une juge de la Cour de Chlef, à bord d'une embarcation vers l'Espagne, après que son nom ait été mêlé à des affaires de corruption à Chlef ce qui lui a valu un mandat d'arrêt international. On a vu aussi l'incarcération et la condamnation à de lourdes peines d'un ancien Garde des Sceaux pour «corruption». Tout cela a alimenté les chroniques judiciaires de ces dernières années mais tout cela a-t-il suffi à éradiquer le mal et «moraliser» la vie publique. Pas sûr ! Pourquoi continuer à le nier ? La presse avait récemment rapporté le cas de nombreux magistrats, ici et là à travers le territoire national, qui ont fait l'objet de sanctions et de poursuites judiciaires et/ou de sanctions disciplinaires dont la radiation, pure et simple, du corps de la magistrature. Bien sûr, cela n'a pas manqué de susciter de la gêne, très compréhensible, dans le milieu judiciaire. Bien sûr les sanctions, directes ou indirectes (comme la fin de fonction, la mise à la retraite ou la mutation: Dans un entretien avec ‘El Watan', en date du jeudi 13 juillet, le président du SNM, disait, «qu'en moins d'une année, le nombre de magistrats déférés devant le CSM a dépassé celui des trois années précédentes». Mais cela suffit-il à mettre fin au malaise suscité dans le milieu des justiciables, et mettre fin aux agissements des brebis galeuses, les escrocs et autres «affairistes» qui en profitent après avoir contaminé le milieu et redoublent même de «coups» tordus ? Bien sûr, des efforts pédagogiques sont faits. Au niveau du SNM ! Au niveau de la chancellerie ! A l'ESM entre autres, au niveau de la formation qui met, de plus en plus l'accent sur l'éthique et la déontologie, le juge devant faire être un «citoyen modèle» dans sa vie quotidienne, et même en dehors des audiences et tribunaux «Le magistrat doit être impartial dans le traitement d'une affaire, mais il faut aussi que le justiciable puisse raisonnablement ressentir qu'il l'est. C'est une question de confiance du citoyen dans la justice», avait insisté le DG de l'ESM. Ajoutant: «Il doit faire preuve de transparence et d'impartialité claire et d'équité» ; ceci étant valable pour tous ceux qui sont en relation avec l'application et l'interprétation de la justice (présidents de cours, procureurs généraux, greffiers, huissiers de justice, agents et auxiliaires de justice jusqu'à l'avocat et le policier). Il me semble que la cause du problème est, aussi, sinon bien plus dans la société environnante qui est devenue, en douceur et en profondeur, corruptible et corruptrice, baignant dans une “culture de l'impunité” (retombée pratique de la gestion “réconciliatrice” et/ou “compréhensive” tous azimuts des années 2000?). De l'huile rajoutée au feu dans une société encore en bonne partie traversée de comportements traditionnels, reposant sur les réseaux d'amitiés familiaux , claniques, groupaux, régionalistes, religieux, de copains et de coquins et qui arrive à contaminer les plus résistants -parfois sans qu'il ne s'en rendent compte- des détenteurs de pouvoir (s). C'est pour cela que c'est une bonne chose que de généraliser, aux “postes de pouvoirs” (ceux des “désignés” et non des “élus”), les bonnes vieilles méthodes de gouvernance avec des rotations et des permutations périodiques (3, 4 ou 5 ans au grand maximum) automatiques et régulières, le logement de fonction ne devant plus poser de problèmes. Cela se faisait et se fait (?) en diplomatie. Cela se faisait et se fait (?) au niveau des bureaux Aps en Algérie et à l'étranger. Les raisons sont évidentes, trop d'enracinement en un seul lieu pouvant entraîner une mauvaise floraison et des fruits bien amers, sinon empoisonnés pour tous.
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