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Finances agricoles Le nerf de la guerre En agriculture, les facteurs de production qui regroupent les ressour

Publié le 17/02/2024
Finances agricoles Le nerf de la guerre En agriculture, les facteurs de production qui regroupent les ressources d’une structure rassemblent l’ensemble des moyens nécessaires à l’activité de l’exploitation agricole et qui se distinguent en trois grandes catégories : la terre, le travail et le capital, indispensables pour gérer au mieux l’exploitation, s’adapter aux fluctuations de l’économie et répondre à la demande du marché. Le facteur capital par sa définition économique comme un ensemble de biens susceptibles de satisfaire des besoins au cours d'une période ultérieure ou comptable comme un apport en espèces ou en nature est primordial et inévitable pour le secteur agricole qui est au coeur de l'économie des pays et l'un des principaux secteurs budgétivores dont dépendent d'autres secteurs secondaires à côté de l'industrie par son approvisionnement en matières premières et sa contribution significative au produit intérieur brut (PIB) de ces pays. Cette inévitabilité de la demande importante et croissante de capitaux et de budgets colossaux pour soutenir l'activité et la productivité agricoles est liée justement à la nature du travail agricole et à leur impact direct et durable sur la vie et le bien-être humains et cette demande devient plus importante suivant le haut niveau technologique et la solidité de l'entreprise agricole et agroalimentaire par la force de l'agribusiness et de l'agrobusiness qui comptent parmi les facteurs de succès de l'agriculture contemporaine à côté des conditions pédoclimatiques favorables et la réponse à ce besoin nécessite la mise en place des mécanismes de financement nouveaux et efficaces aussi importants que la nature de ces facteurs de réussite loin des méthodes financières traditionnelles et révolues. Pour cela, l'interventionnisme des États n'est pas occulte du fait des moyens qu'ils y consacrent et leurs actions de mise en place de différentes politiques dans un contexte de multicrises remettant l'agriculture en haut de la liste de leurs priorités stratégiques quel que soit le niveau de leurs revenus en recherchant à accroître leur souveraineté alimentaire et à remplir leurs fonctions sociales et économiques. Dans ce sens, et selon l'importance accordée à ce secteur, il existe au niveau mondial une très grande variation en matière de dépenses publiques et de soutien à l'agriculture, à l'alimentation et aux prix du marché qui contribuent à la création d'un écart entre le prix intérieur et celui des marchés internationaux où globalement, l'intensité de ces dépenses dans les pays à revenu élevé est amplement supérieure à celle des pays à revenu intermédiaire et faible pour soutenir leurs agriculteurs en proportion à la valeur de la production agricole par rapport au PIB, alors que l'agriculture ne fournit qu'une partie mineure de l'emploi pour les pays à revenu élevé. Budgets colossaux Bien que l'Europe et l'Amérique du Nord soient les principales régions exportatrices de produits agricoles bruts et transformés, ce sont les pays qui dépensent le plus en agriculture et en alimentation, soit 29% du PIB des États-Unis et 25% de l'Union européenne contrairement à la majorité des pays africains où le taux des dépenses publiques est très faible et variable hormis quelques pays à l'instar du Sénégal (19,6%), l'Éthiopie(19,1%) et la part de l'agriculture algérienne dans le PIB de pays qui oscille entre 12 et 15%. Aujourd'hui, le financement pour l'investissement agricole doit être garanti par une méthode bilatérale de prêt-subvention vu le défi important que représente l'investissement et le financement agricoles et leur offre des perspectives majeures. Ce défi réside dans la capacité des institutions financières à gérer ces capitaux et ces budgets colossaux en tenant compte de la multiplicité des risques financiers liés à l'activité agricole et à rechercher des solutions innovantes permettant de faire du crédit et du soutien agricole une activité non seulement rentable pour les institutions financières, mais surtout favorable au développement de l'agriculture et des chaînes de valeur agricoles, car des études montrent que l'inadéquation entre l'offre et la demande de crédit agricole et la faiblesse de soutien sont à l'origine de la faiblesse de la productivité agricole dans les pays en développement, particulièrement en Afrique. Et il est constamment nécessaire pour les institutions financières formelles bancaires ou non bancaires et les autres types d'institutions habilitées par l'État à fournir toute forme de service financier pour atteindre la population agro-rurale qui reste moins desservie, voire exclue du secteur financier formel attirant ainsi les investissements nationaux et même internationaux avec l'intégration des acteurs agricoles dans des chaînes de valeur compétitives et rentables et l'intégration des sources de financement informelles dans leurs circuits, tels que les entreprises agroalimentaires, les négociants et les commerçants, les prêteurs, les groupes d'épargne et de crédit communautaires et le réseau familial et social pour la stabilité et la pérennité des actions financières au service du développement agricole et à la promotion du monde rural. Le?nancement des chaînes de valeur agricoles est une voie prometteuse et l'une des pistes les plus intéressantes pour la gestion des risques de crédit agricole à travers des partenariats multipartites entre les différents acteurs des?lières (producteurs, organisations de producteurs, industriels, exportateurs ou importateurs et fournisseurs d'intrants, institutions?nancières). Dans ce cadre, les institutions?nancent les?lières agricoles en partageant les risques grâce à des contrats tripartites passés avec les exportateurs ou les importateurs, les fournisseurs d'intrants et les producteurs organisés sous forme de coopératives au cas échéant dans le cadre d'un programme «crédit filière». Ce crédit porte sur les intrants destinés aux producteurs sélectionnés et éligibles au crédit et qui se portent garants de leur remboursement au moment de la récolte par la déduction de la valeur du crédit qui a permis de?nancer les achats. Crédits indirects En cas de défaut de remboursement des producteurs aux échéances prévues, le risque?nancier est supporté par l'institution financière et le fournisseur d'intrants et par la coopérative au cas échéant. Ce type de contrat permet aux producteurs de garantir leurs débouchés et d'accéder à des?nancements et l'institution?nancière quant à elle, sécurise son prêt. La confrontation du crédit agricole aux multiples risques à savoir les risques opérationnels et ceux liés au marché impose de mettre en oeuvre une gestion efficace des risques sur ces prêts et la probabilité de perte financière qui pourraient fragiliser les systèmes?nanciers vulnérables et inefficaces ce qui conduit à une disette financière pour l'agriculture. Et comme outil de gestion des risques et qui constitue une solution de financement, la combinaison des instruments de transfert des risques comme le fonds de calamité agricole pour les risques majeurs et non assurables, les assurances et réassurance des risques assurables, le fonds de garantie sur risque pour les institutions?nancières, ainsi que les garanties sur stock et l'assurance-crédit permettent de couvrir les risques de non-remboursement des prêts empreints par les agriculteurs et donc de sécuriser l'accès au crédit. Et pour la politique des subventions agricoles, le soutien doit être en aval en apportant un soutien massif et constant à la production pour consolider les revenus agricoles et il faudra reconsidérer les mesures de soutien exceptionnelles pour ne pas discréditer les mesures nécessaires d'adaptation au changement climatique et aux nouvelles conditions du marché. Le soutien à l'agriculture est la valeur monétaire annuelle des transferts bruts et des contribuables découlant des mesures d'aide à l'agriculture, quels que soient leurs objectifs ou leurs incidences économiques en englobant l'estimation de soutien total qui est mesurée en pourcentage du PIB cumulant le soutien aux producteurs, le soutien aux consommateurs et le soutien aux services d'intérêt général. Concernant la politique de financement agricole en Algérie, malgré les efforts déployés et les liquidités qui y sont allouées, notamment au cours des deux dernières décennies, les besoins de l'agriculture au financement demeurent plus importants à couvrir par un système financier agricole flexible et diversifié en matière de produits financiers à savoir les crédits indirects à court terme comme les crédits de campagne et de commercialisation, à moyen terme pour les équipements et la réalisation des bâtiments d'élevage et de stockage, ainsi qu'à long terme pour les aménagements fonciers, les mises en valeurs et les mises en places arboricoles et l'option des crédits directs et garantis à promouvoir par l'introduction à la mécanique du financement participatif et philanthropique en faisant appel à des flux de capitaux privés provenant des agents économiques vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés agricoles. Chemins durables Afin d'optimiser le fonctionnement du secteur de la finance agricole et d'en assurer une plus grande efficacité et continuité dans le temps, l'élaboration d'une étude relative aux mécanismes de financement du secteur agricole s'avère plus qu'indispensable pour un double objectif, objectifs principaux et ceux spécifiques. Les objectifs principaux permettent de fournir les éléments d'informations et d'analyses pertinentes sur la problématique et les mécanismes du financement des chaînes de valeur afin de disposer et de décider sur les orientations sur l'axe agriculture ainsi que de permettre un meilleur alignement et renforcement du pays sur la question du financement agricole dans le cadre du programme du développement rural et de sécurité alimentaire. Et les objectifs spécifiques permettent d'identifier et d'analyser les questions de l'offre et de la demande financières et leurs perspectives et conciliations possibles ainsi que les raisons pour lesquelles le système ne fonctionne pas assez. L'étude devra en particulier analyser l'alignement possible avec les structures et les mécanismes existants pour accompagner le secteur à trouver des chemins durables pour le financement agricole et éviter de mettre en place des appuis dans une logique de projet. Cette étude doit répondre encore à deux questions fondamentales: les raisons psychosociales du phénomène de propension des agriculteurs à l'assistanat et de leur non-recours aux prêts et aux financements privés et la deuxième des questions: pourquoi le pays est-il parvenu à l'autosuffisance dans des filières aux côtés d'autres étant stratégiques et qui n'ont pas réalisé de progrès escompté malgré le soutien massif qu'ils ont reçu. En conclusion, le crédit est un outil majeur de modernisation des exploitations qu'il faut octroyer en quantités suffisantes pour le développement agricole et l'accès à des services financiers adaptés permet de sortir les populations agricoles du cercle vicieux de la pauvreté en tenant en compte des autres dimensions techniques, technologiques, organisationnelles et commerciales conduisant à une meilleure adéquation entre l'offre et la demande de prêts pour desserrer la contrainte financière des activités agricoles et pour s'orienter vers des pratiques plus durables et de contribuer ainsi à la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité et cette utilité de crédit ne peut croître que par des institutions financières performantes par sa capacité de se prémunir contre les risques multiples et sa forte présence au niveau local pour rapprocher la prestation de divers services au profit des agriculteurs. *Ingénieur agronome Kamel Belhout* 00:00 | 17-02-2024 Share Facebook Twitter Google+
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