A partir de lundi, tout policier devra déposer son arme de service à l’armurerie de la Sûreté où il exerce après les horaires de travail, révèlent des sources proches de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
C’est la décision qu’a prise le général-major Hamel Abdelghani, le patron de la police, au lendemain du double drame perpétré à Annaba par un commissaire de police sur un enseignant devant le portail d’entrée d’une école primaire avant de se suicider. «L’arme de service sera récupérée par l’agent à la reprise du travail», précisent les mêmes sources. Bien accueillie par les uns, critiquée par les autres, cette décision se veut être, toujours selon les mêmes sources, «un moyen de prévention pour que l’arme ne soit utilisée, si besoin est, qu’à des fins professionnelles».
Pour les premiers, «cela évitera les homicides dont le phénomène est devenu récurent. A elle seule, la wilaya de Annaba a enregistré une dizaine de cas similaires où des policiers ont usé de leur arme de service et tué pour des raisons personnelles». Ce qui n’est pas de l’avis d’autres agents de police qui voient en cette décision un encouragement à la propagation de la délinquance : «Bien que les éléments de la police soient armés, cela n’empêche pas que des délinquants s’attaquent aux agents lors des opérations d’arrestation ou de descente. Avec la nouvelle mesure, ils pourront agir en toute impunité, notamment après les heures de travail.» Des cadres de la police s’interrogent sur les mesures prises par la commission d’enquête dépêchée en janvier 2009, à l’époque de l’ex-DGSN, le défunt Ali Tounsi, à travers tout le pays à l’effet d’établir un rapport détaillé sur les problèmes psychologiques, professionnels et sociaux auxquels seraient confrontés les agents et officiers de police.
Sa décision a été motivée par un drame commis par une policière en civil à Annaba qui avait usé de son arme de service et blessé quatre personnes, dont un collègue. Le lendemain, c’est un autre policier également en civil qui avait tiré et blessé un gendarme. Les enquêteurs avaient soumis aux policiers un formulaire composé de 200 questions traitant de toute la problématique susceptible d’affecter la psychologie des hommes en bleu. Ils étaient invités à se prononcer sur les conditions de travail, l’exposition à des pressions hiérarchiques, l’ambiance professionnelle, le salaire, le logement, les conditions familiales, etc. Il était prévu également des séances d’écoute assorties d’interrogatoires individuels et collectifs avec le personnel, tous grades confondus. Des réunions qui étaient même documentées dont le but assigné est de brosser un tableau général sur la situation psychologique des policiers. Depuis, aucune suite n’a été donnée à cette enquête.
Les Commentaires
Prenez l'exemple des États Unis, ce pays du Far-West sauvage où les Ringos et les Djangos se balladent avec des armes à feu qu'on se procure avec une telle facillité, comme si on achetait une baguette de pain ou un paquet de cigarette. Résultat les crimes, les désastres et les malheurs sont au quotidien. Pire encore, on encourage les écoliers à porter des armes à feu sous le prétexte de pouvoir se défendre. Quelle déchéance! Quelle abérration!
Quant à nos policiers, ceux qui flanchent, ceux qui craquent, ceux qui cèdent, bref tous ceux qui sont fragiles psychologiquement, l'institution qui les avait engagé doit revoir sa copie en la soumettant à une nouvelle révision plus rigoureuse. Là aussi n'importe qui ne peut être un officier de police. Ce n'est pas parcequ'on a de bonnes notes et qu'on a réussit l'examen d'entrée qu'on est apte à accomplir cette fonction. Il faut rappeler que c'est un rôle difficile qui exige des hommes et des femmes droits dans leur bottes et surtout solides dans leur tête.