Le Cours de la Révolution est devenu, de force, un manège pour enfants avec un cheval qui broute l’herbe et les fleurs des parterres au milieu d’un circuit de voiturettes d’enfants, circulant entre les jambes des passants, avec une contrainte, aussi bien pour ceux qui s’amusent que pour les promeneurs. Pourtant il existe un club hippique à Annaba où l’on peut organiser un manège pour enfants ou dans tous les pays du monde ils montent des poneys, plus adaptés à leur petite taille qu’un cheval famélique et dont la montée constitue un risque puisque de temps à autre, il prend la mouche et échappe même à son «maître». Ceci sans compter les tas de crottin qu’il abandonne derrière lui en fin de journée et sans oublier la question primordiale de la légalité de ce «commerce». Pour les voiturettes et au vu de l’augmentation de leur nombre, on se demande pourquoi personne ne songe à leur aménager un circuit aussi bien pédagogique que ludique mais dans un espace, un tant soit peu libre de passants. Dans l’entendement de ceux qui tolèrent cet état de chose, il est vrai que ces «activités» donnent une image de stabilité et d’animation mais ils oublient l’obligation de préserver la santé publique et l’environnement et plus particulièrement d’éviter tout danger potentiel surtout aux enfants. D’autre part, il est particulièrement étonnant de voir comment quelqu’un peut imposer ce qu’il veut aux pouvoirs publics et là où il veut ; car ce n’est pas aux animateurs de ces «jeux» d’en décider. Après une saison estivale des plus déplorables, il serait temps de réfléchir maintenant à une véritable organisation de ces activités ludiques et à donner au Cours de la Révolution son véritable cachet de centre et de vitrine de la ville, ce qui n’est aucunement le cas avec l’anarchie qui y prévaut. Pour ceux qui ne la savent pas, les Annabis «d’adoption» ou ceux qui veulent le devenir, il y avait des voitures tirées par des chevaux jusqu’à la fin des années 1960 mais les chevaux restaient entre les brancards et ne se promenaient pas sur le terre-plein du Cours. En fait chaque chose était à sa place et tout allait bien malgré les moyens dérisoires de la ville, par rapport aux moyens actuels. Aussi, il serait judicieux de commencer dès maintenant à tirer les leçons de cette saison et de commencer à mettre en place les moyens à même de conduire à la réussite de la prochaine saison ; c’est ce que l’on appelle prévisions, un terme qui semble absent du dictionnaire à Annaba. Rien ne se fait sans préparation préalable et surtout pas à la dernière minute, les résultats de cette «politique» du ponctuel sont visibles et indignes du niveau réel de la ville et de ses habitants ainsi que de la qualité de vie qu’elle offrait il y a trois décennies et qu’elle peut offrir à l’avenir.
L'EST - 04/03/2013 - Ammar Nadir
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