En l’absence du maire de Berrahal et du chef de la daïra, en congé, le commerce informel a repris ses droits. C’est ainsi qu’à la cité des 400 logements, située en plein centre de Berrahal les habitants se plaignent de la détérioration de leur quartier et ne cachent pas leur amertume. Habitants et commerçants implantés dans la cité en question se disent très mécontents de leurs élus, qui seraient restés insensibles aux conditions de vie qui leurs sont imposées depuis quelque temps, en appelant pour la circonstance le chef de l’Exécutif pour une prise en charge réelle de leurs récriminations. Autrefois localisée sur décision de l’APC sur un espace de quelques mètres carrés, l’activité commerciale informelle des fruits et légumes s’est propagée au fil des jours pour toucher toute la cité, en dépit de sa proximité avec le principal boulevard de la ville, en l’absence de réactions des pouvoirs publics et notamment des agents de la police de la protection de l’urbanisme et de l’environnement. L’hygiène, surtout, y est totalement absente, et les rues et ruelles menant aux habitations sont devenues impraticables, en l’absence d’entretien des services communaux. Elle est devenue une zone « impénétrable ». «Malgré nos multiples requêtes, les autorités locales ont trouvé une solution temporaire, à ce phénomène. Mais, depuis l’absence des premiers responsables de la commune l’activité illicite a repris le dessus. Nous avons tenté de faire bouger les choses en alertant la police et les élus. En vain. Ils n’ont pas réagi. Ils n’ont pris aucune décision pour régler les nombreux problèmes qui émaillent notre quotidien. En plus de l’informel, le réseau d’assainissement de notre quartier, l’un des plus anciens de la commune, est de ce fait obsolète. Les avaloirs sont bouchés en raison des dernières précipitations, les caves des immeubles sont inondées à longueur d’année et les services de l’OPGI ne peuvent intervenir à cause du marché informel. Ce qui a engendré des débordements des eaux usées sur la chaussée, nous obligeant à fermer nos commerces, sans compter les mauvaises odeurs qui se dégagent des ordures ménagères et qui empestent l’atmosphère. Les déchets abandonnés chaque soir par les commerçants illicites assiègent le quartier », dénoncent les habitants. Ils affirment, qu’en plus, le ramassage des ordures ne se fait pas régulièrement par la commune et que les amas de détritus sont présents partout favorisant ainsi la prolifération des rongeurs et autres insectes. La voie publique, quant à elle, n’a jamais fait l’objet d’un quelconque entretien. Les routes sont des ornières, obligeant les automobilistes à éviter carrément de les prendre ou jouer du volant pour éviter, à la fois les étalages de fortunes érigés sur les trottoirs ou de tomber des les nids de poule. Habitants et commerçants ont menacé de recourir à la manière forte si les autorités concernées ne venaient pas à mettre un terme à une situation, le moins que l’on puisse dire, insupportable. La sonnette d’alarme est tirée…
L'EST - 11/09/2013 - B. Salah-Eddine
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