Alors qu’il encaisse environ 4 milliards chaque mois au titre des loyers de son parc immobilier comprenant 42.638 logements, l’OPGI cumule des créances de pas moins de 150 milliards, un chiffre qui augmente de façon régulière, comme l’a souligné hier au siège de l’Office, Melle Amara Korba Menouba, la responsable du département gestion et maintenance de cette institution. « Si au niveau de certains ensembles immobiliers, le paiement des loyers est régulier, comme par exemple dans la majeure partie de la Plaine Ouest, c’est dans les localités environnantes (comme Chetaibi) du chef lieu que les gens refusent de payer leur location, estimant que les logements qu’ils occupent dans le cadre du programme social, sont un droit en raison de leur situation matérielle précaire, et que par conséquent, ils n’ont pas à payer de loyer, s’estimant heureux de pouvoir s’acquitter des factures d’électricité et de gaz. » Pourtant, le programme social, qui concerne les couches les plus défavorisées de la société (en majorité des travailleurs gagnant moins de 28000 dinars), a fixé des loyers « très accessibles » compris dans une fourchette de 70 dinars dans le vieux bâti, (des prix qui n’ont pas changé depuis des décennies, ) et 2700 dinars pour les logements plus récents.
Comme l’a souligné notre interlocutrice, des actions de recouvrement sont régulièrement lancées pour tenter de diminuer le montant faramineux des créances qui ne cesse d’évoluer. Pour cela, et concernant les locataires dont le montant des loyers impayés dépasse la somme de 100.000 dinars, et qui peuvent s’acquitter de leur dette après une enquête sociale effectuée par nos soins, des actions en justice sont introduites, quand tous les autres recours sont épuisés, ce qui arrive rarement, car nous préférons convoquer les intéressés et établir avec eux un calendrier de paiement selon leurs possibilités financières », l’essentiel étant que le locataire ne rompt pas sa relation avec l’Office, et qu’il s’acquitte de son dû de façon régulière. Rappelons, pour notre part, comme nous l’avons déjà publié dans nos colonnes, que parmi ces « mauvais payeurs » figure une bonne partie de ces resquilleurs qui louent leurs appartement OPGI à des tarifs bien plus élevés, (entre 15 et 25. 000 dinars le mois, beaucoup plus en période estivale), et qui, malgré cela, ne paient pas leurs loyers. Un pied de nez à la loi que ne peut déceler l’Office, pour qui il est impossible, étant donné l’importance du parc immobilier géré, de s’assurer que les personnes habitant les appartements sont bien ceux qui figurent sur leurs listes.
lestrepublicain.com - 16 mars 2014 - Farida H.
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