A Annaba, comme dans beaucoup d’autres grandes agglomérations du pays, il est de plus en plus difficile pour un automobiliste de trouver une place sûre où pouvoir se garer. Malgré la présence de parkings publics globalement sécurisés, à l’instar du parking Stambouli, il s’avère que ces derniers affichent très vite complet en cours de journée, si bien que les usagers sont obligés de se tourner vers cette forme d’ « horodateurs » articulés que sont les « parkingueurs ». Ils sont jeunes pour la plupart, mais, de plus en plus, l’on trouve des retraités qui espèrent ainsi compléter leur pension qu’ils jugent très maigre. Et ils sont quasiment partout. Pas une seule rue ou ruelle d’Annaba qui ne soit squattée par ces gardiens de parking. Et là, bien évidemment faut payer à l’avance. « Je prépare toujours un peu de monnaie avant de me garer, explique cet automobiliste qui travaille au centre-ville. Souvent ces jeunes n’ont pas de monnaie, si je leur présente un gros billet ». Et que se passe-t-il dans ce cas précis ? « Eh bien, reprend-il, c’est tout simple, ou je fais de la monnaie, ou bien j’essaye de me garer ailleurs ». De toute évidence, la loi appartient à ces gardiens improvisés qui imposent souvent un code aux antipodes des règles élémentaires de stationnement. Il est fréquent que les automobilistes soient obligés, dans certains cas, de laisser la clé de leur véhicule afin que celui-ci puisse être déplacé en cas de besoin. Mais ce qui a blessé plus d’un d’entre eux, c’est le manque de communication entre gardiens. Il n’est pas rare en effet que certains garent leur véhicule pour un minimum de 20 DA la journée. Or lorsqu’il y a changement de « parkingueur », celui qui a pris le relais ne semble visiblement pas informé que son collègue a été payé et du coup, contraint à un nouveau payement, faute de quoi, le véhicule peut être victime de coups. Ce qui est déjà arrivé à un habitant d’El Bouni, lequel, à son habitude, avait garé son véhicule à proximité du Cours de la Révolution. Par malchance, suite à un changement de gardien, on lui a demandé de repayer à nouveau. Refus. Que s’est-il passé par la suite ? « On m’a arraché mon rétroviseur en signe d’avertissement », explique-t-il, dépité. Et que font les autorités pour juguler tout cela ? « Nous surveillons régulièrement ces gardiens, rappelle un brigadier de police. Mais nous souhaitons vivement que toutes les autorités locales coordonnent l’installation de nouveaux parkings publics et pourquoi pas d’ici quelques années, des horodateurs, mais, pour ça, il va falloir encore attendre. Tout est question d’évolution des mentalités ». En attendant, les gardiens de parking continuent encore et toujours à faire la pluie et le beau temps parfois au grand dam des usagers. Jusqu’à un nouveau remodelage de la ville ?
lestrepublicain - 18 mars 2014 - Lakhdar Habib
Les Commentaires
Oui le chômage est à l'origine de tout ca. Mais ce n'est pas une excuse de traquer un simple automoblliste qui souvent a besoin de cet instrument pour son gagne pain. Ce n'est pas un prétexte non plus, puiqu'il ne rend pas les choses meilleures. Il les aggrave au contraire et deviennent encore plus pénibles. La solution est ailleurs.
ils font vraiment !!!!!!!!Peur.