La police judiciaire du commissariat de proximité du 12ème arrondissement, est arrivée à appréhender le 22 juin un ressortissant camerounais né en 1978 qui s’était spécialisé dans la fausse monnaie. Très persuasif, cet individu était parvenu à soutirer la somme de 12 millions de centimes à sa dernière victime. Car d’autres victimes doivent sûrement exister. Elles n’ont pas osé déposer plainte de peur de devenir la risée des membres de leurs familles ou du voisinage. Car véritablement dindons de la farce, ils continuent à croire aux tours de passe-passe de ces trafiquants de fausse monnaie, magiquement dévoilée à partir d’une simple coupure de papier blanc. Leurs techniques sont maintenant connues des policiers ainsi que les produits utilisés. A chaque arrestation, les agents enquêteurs tombent toujours sur des fioles contenant des produits dont des révélateurs pour supprimer la couche de poudre talc dont on recouvre un vrai billet afin de faire la démonstration devant les yeux médusés de la personne à flouer. On présente alors une liasse de coupures blanches ainsi que les produits en contrepartie de vrais billets de banque fournis par l’escroqué. La surprise est de taille lorsqu’on passe à l’opération de badigeonnage des bouts de papiers blancs avec la « potion magique ». Les billets restent désespérément vierges déclenchant alors une crise de dépit et de rage. Mais si on dépose une plainte, on épingle les contrevenants. Concernant le Camerounais d’avant-hier, il se trouvait en possession d’une malle métallique où se trouvaient des produits chimiques et des liasses de coupures blanches. D’autre part, sa présence sur le territoire national est illégale. C’est pourquoi le Procureur de la République près le Tribunal de Annaba l’a inculpé d’escroquerie faux et usage de faux ainsi que de séjour illégal et l’a placé sous mandat de dépôt pour être jugé et sûrement reconduit à la frontière.
lestrepublicain - 24 Juin 2014 - Ahmed Chabi
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