"Le Monde"Covid-19 : l’exécutif se prépare à « prendre des décisions rapides »
Effet des fêtes de Noël sur l’épidémie, début de la campagne vaccinale… l’enjeu des prochains jours est crucial pour se projeter dans la suite de la gestion de cette crise.
Par Olivier Faye •
Publié aujourd’hui à 13h01
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Cette campagne est appelée à se déployer à grande échelle dans les Ehpad en janvier 2021, avant d’être progressivement étendue au grand public « au printemps ou à l’été 2021 », a assuré le ministre de la santé, Olivier Véran, au Journal du dimanche le 27 décembre. Mais, à la veille des vœux présidentiels du 31 décembre, la somme d’incertitudes reste importante pour le chef de l’Etat, conscient que les plans les mieux préparés peuvent être contrecarrés par le caractère imprévisible de l’épidémie. A tel point que plusieurs sources au sein de l’exécutif décrivent un « climat anxiogène » et de « pessimisme ». « C’est un pilotage à vue », reconnaît un familier de la Macronie.
« On ne s’interdit rien »
Première inconnue : l’effet des fêtes de Noël sur le niveau de l’épidémie, avec leur lot de réunions familiales et de déplacements aux quatre coins du pays. Auront-elles été un catalyseur de la circulation du virus ? Emmanuel Macron, qui doit réunir un conseil de défense sanitaire en début de semaine, n’aura peut-être pas assez de recul pour le déterminer de manière certaine avant son allocution de jeudi soir. « Il faut cinq jours pour commencer à voir les effets. A sept jours, tu as une tendance. Et à dix jours, tu as une traduction à l’hôpital », rappelle un proche. Une chose est sûre, néanmoins, selon le ministère de la santé : la courbe de l’épidémie se situe sur « un plateau à un niveau très haut ».
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Le nombre de nouveaux cas détectés se maintient en effet à près de 15 000 par jour. Un chiffre bien supérieur à l’objectif du plafond de 5 000 cas quotidien fixé par Emmanuel Macron fin novembre. « C’est préoccupant », convient-on avenue de Ségur, tout en assurant qu’il n’y a pour l’heure « pas de flambée épidémique ». Le nombre de personnes présentes dans les services de réanimation des hôpitaux – un chiffre particulièrement scruté par l’exécutif – reste stable pour l’instant.
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