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Ils sont nombreux à ne pas prendre de vacances Ces enfants qui travaillent... Beaucoup de ces enfants issus d

Publié le 06/08/2023
Ils sont nombreux à ne pas prendre de vacances Ces enfants qui travaillent... Beaucoup de ces enfants issus de familles pauvres prennent goût à ces activités saisonnières. Ils ont l’âge d’aller à la plageIls ont l’âge d’aller à la plage En période des vacances scolaires et surtout en été, les rues les plus fréquentées de la ville d'Annaba, sont quotidiennement remplies d'enfants en âge d'aller à l'école ou au CEM. Les uns proposent aux passants différents produits, sachets en plastique, mouchoirs en papier et feuilles de brik. D'autres vendent du chocolat, du chewing-gum, des grains de tournesol et des gaufrettes. Ces derniers, on les rencontre le plus souvent à bord des bus de transport urbain, profitant des quelques minutes d'arrêt pour tenter de vendre quelque chose. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui sillonnent les plages vendant des beignets, des glaces, des bourek et autres produits, qui leur permettent de constituer un petit budget scolaire. Beaucoup de ces enfants issus de familles pauvres prennent goût à ces activités de saison. Ces activités commerciales d'adultes exigent de la maturité et un sens précoce de la responsabilité, et cela les rend fiers de gagner par eux-mêmes un peu d'argent, et subvenir quelque peu à leurs futurs besoins scolaires. Il arrive que les novices se lancent dans la vente de produits tentant, tels que les cacahuètes, se rendant compte au bout de quelques jours, que la tentation leur a fait perdre le capital, par le grignotage, et qu'en fin de compte, ce métier exige à la fois de la sobriété et la patience. Les vendeurs les plus ou moins âgés sont plus mûrs. Ils ont constamment le souci de récupérer rapidement, un capital emprunté non sans difficulté et qui doit être remboursé au plus vite, en vendant des paillassons ou de la vaisselle que les ménagères sont contentes d'acheter à bon prix à bord des trottoirs de la rue Gambetta ou à proximité du marché El Hattab. D'autres enfants plus ou moins âgés, préfèrent se déplacer de quartier en quartier et de cité en cité, vendant des oeufs, des figues de barbarie «El Hendi» et même des légumes et fruits de saison, sur une charrette, flanquée d'une balance qu'ils louent à la semaine à raison de 1500 DA. Ils sont des centaines, voire des milliers à vivre cette situation. Zinou en est un exemple. À 17 ans, il est un futur candidat au bac 2023/2024. Pour lui la panade qu'il vit n'est pas une tare. L'encombrant selon Zinou, c'est de ne pas y faire face. Pour lui, ce genre de commerce, ou autre activité, est une panacée qui va lui permettre de gagner un peu d'argent pendant les vacances. Ce qui lui permettra de faire face aux dépenses scolaires, surtout pour pouvoir payer ses cours de soutien, s'il y a lieu d'y recourir. La motivation de Zinou n'est autre que le revenu modeste de son père qui a quelquefois du mal à joindre les deux bouts. Autres lieux, autres exemples Badis, un jeune de 16 ans au sourire permanent. Qui ne connaît pas Badis, le porteur du marché couvert du centre-ville d'Annaba? Il est la mascotte de la clientèle huppée du marché Francis. D'ailleurs,44Badis4' ne communique que par mobile. Il a quitté les bancs de l'école très jeune, mais il a très vite compris que courir les rues sans rien est un suicide. C'est pourquoi, il a décidé de reprendre le parcours des études, en formation à distance; c'est-à-dire étudier par correspondance. Il est déjà en 2e année moyenne. L'année dernière, il a passé son BEM avec brio. «Cela fait plus de quatre années que je n'ai pas vu la mer», dira Zinou, en rétorquant: «Je ne le regrette pas pour autant.»L'ambition de Badis va au-delà de l'argent qu'il gagne. Influencé par le trafic commercial du marché, Badis veut décrocher le bac pour étudier «gestion-finance», et côtoyer le monde des «bourgeois» intellectuels, et céder sa place de mascotte à un autre, qui sera comme il le dit si bien, sa mascotte à lui. Zinou et Badis ne sont pas les seuls à ne pas connaître l'odeur des vacances. Ils sont nombreux ces petits adultes, filles et garçons à travailler l'été pour assurer l'hiver. C'est en quelque sorte l'histoire de «la cigale et la fourmi». Cette dernière qui assure son avenir au labeur d'un passé alors que certains jugent le travail des enfants comme une atteinte à la dignité, voir même une pratique d'un autre temps. Il faut reconnaître que le travail saisonnier est devenu de plus en plus caduc! Il n'y a pas que les enfants qui font des petits métiers durant les vacances d'été. Il existe aussi d'autres vendeurs; ce sont des adultes qui ont parfois un travail, mais ils trouvent dans le travail saisonnier, un moyen d'arrondir les fins de mois difficiles, et prévenir entre autres dépenses, celle de la rentrée scolaire. Or, certains enfants qui s'adonnent précocement aux petits commerces dans la rue, ne sont pas forcément dans le besoin, ce serait plutôt une vocation et parmi eux, il y aurait, dit-on, peut-être, de futurs grands commerçants qui auront à se permettre des vacances de rêve. Wahida BAHRIWahida BAHRI 00:00 | 06-08-2023 Share
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