Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Tebboune À L’occasion Du 1er Novembre : Une Position Constante En F...
Zone Membre
Publicités

Tebboune À L’occasion Du 1er Novembre : Une Position Constante En Faveur Des Causes Justes EDITEUR - 1 NOVEMB

Publié le 01/11/2023
Tebboune À L’occasion Du 1er Novembre : Une Position Constante En Faveur Des Causes Justes EDITEUR - 1 NOVEMBRE 2023 Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier un message aux Algériens à la veille de la célébration du 69e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954. » La célébration du soixante-neuvième (69) anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération, nous offre l’agréable opportunité de nous remémorer en cette date symbolique et avec beaucoup de fierté, les sacrifices consentis par le peuple algérien durant sa lutte armée contre l’hégémonie coloniale qui avait comme doctrine de s’éterniser sur notre terre bénie, avant d’être anéantie par des révolutionnaires épris de liberté qui ont embrassé le djihad et balisé, le 1er Novembre 1954, la voie empruntée par les vaillants héros vers la victoire ou la mort en martyr. Sur le sentier de la lutte, ils récoltèrent triomphe et gloire, forçant l’admiration et le respect dans une Algérie fière de son vaillant peuple et de sa jeunesse ambitieuse porteuse du flambeau du parachèvement de la marche nationale vers une Algérie nouvelle, forte de ses potentialités et du génie de ses filles et fils, par fidélité à son histoire nationale. Une Algérie déterminée à atteindre les plus hauts niveaux de développement socioéconomique, à travers la mobilisation des moyens et des potentialités et la lutte contre la passivité et l’inaction, tout en se libérant des obstacles et des mentalités bureaucratiques. La commémoration de la glorieuse Révolution du 1er Novembre nous interpelle, constamment, quant au poids de la responsabilité et au caractère sacré du legs dont nous sommes dépositaires. C’est de là que nous puisons la forte volonté d’atteindre, grâce à la mobilisation des Algériennes et des Algériens, nos objectifs stratégiques que nous entendons rendre palpables sur le terrain, loin des bévues des défaitistes, loin des surenchères et, surtout, loin de la propagande étourdissante des suppôts des ennemis de notre chère patrie qui se tourne avec détermination et des pas sûrs vers l’épanouissement, le bien-être et la prospérité, par fidélité au serment fait à nos martyrs héros, puisse Dieu les entourer de Sa grâce éternelle. L’anniversaire de cette date mémorable intervient concomitamment avec les graves répercussions de l’impénitence de l’occupation sioniste dans son agression barbare contre le peuple palestinien et la persistance de ses crimes d’extermination récurrents dans la bande de Ghaza. L’Algérie, qui a toujours été aux côtés du peuple palestinien, tant en paroles qu’en actes, et alors qu’elle réitère son appel à toutes les parties régionales et internationales pour provoquer l’éveil de la conscience de la communauté internationale et faire cesser les frappes barbares sur les enfants, les femmes et les personnes âgées, réaffirme la constance de sa position immuable, reflétant la fidélité à notre glorieuse Histoire et au message de la Proclamation du 1er Novembre 1954, en faveur de la justice et du soutien au peuple palestinien et à sa cause juste, mais aussi pour la solidarité illimitée et inconditionnelle avec ce peuple en ces circonstances particulières. L’Algérie appelle toutes les âmes éprises de liberté et de justice et les âmes de bonne volonté à faire cesser ce crime contre l’humanité commis par l’occupant sioniste, au vu et au su du monde entier. Notre commémoration des hauts faits et des sacrifices de nos vaillants chouhada restera profondément ancrée dans la conscience de la nation, pour s’ériger tel un phare illuminant la voie aux hommes libres et honnêtes dans notre cher pays et de par le monde. RN
« Actualité précédente
L’aide Humanitaire Toujours Limitée : Crimes Contre L’humanité À Ghaza EDITEUR - 31 OCTOBRE 2023 Cliquez pour
Actualité suivante »
Malgré les engagements inconditionnels avec l'entité sioniste Washington réitère l'appel à un État palestin

Les Commentaires

Tebboune À L’occasion Du 1er Novembre : Une Position Constante En Faveur Des Causes Justes
EDITEUR - 1 NOVEMBRE 2023
Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier un message aux Algériens à la veille de la célébration du 69e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954. » La célébration du soixante-neuvième (69) anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération, nous offre l’agréable opportunité de nous remémorer en cette date symbolique et avec beaucoup de fierté, les sacrifices consentis par le peuple algérien durant sa lutte armée contre l’hégémonie coloniale qui avait comme doctrine de s’éterniser sur notre terre bénie, avant d’être anéantie par des révolutionnaires épris de liberté qui ont embrassé le djihad et balisé, le 1er Novembre 1954, la voie empruntée par les vaillants héros vers la victoire ou la mort en martyr. Sur le sentier de la lutte, ils récoltèrent triomphe et gloire, forçant l’admiration et le respect dans une Algérie fière de son vaillant peuple et de sa jeunesse ambitieuse porteuse du flambeau du parachèvement de la marche nationale vers une Algérie nouvelle, forte de ses potentialités et du génie de ses filles et fils, par fidélité à son histoire nationale. Une Algérie déterminée à atteindre les plus hauts niveaux de développement socioéconomique, à travers la mobilisation des moyens et des potentialités et la lutte contre la passivité et l’inaction, tout en se libérant des obstacles et des mentalités bureaucratiques. La commémoration de la glorieuse Révolution du 1er Novembre nous interpelle, constamment, quant au poids de la responsabilité et au caractère sacré du legs dont nous sommes dépositaires. C’est de là que nous puisons la forte volonté d’atteindre, grâce à la mobilisation des Algériennes et des Algériens, nos objectifs stratégiques que nous entendons rendre palpables sur le terrain, loin des bévues des défaitistes, loin des surenchères et, surtout, loin de la propagande étourdissante des suppôts des ennemis de notre chère patrie qui se tourne avec détermination et des pas sûrs vers l’épanouissement, le bien-être et la prospérité, par fidélité au serment fait à nos martyrs héros, puisse Dieu les entourer de Sa grâce éternelle. L’anniversaire de cette date mémorable intervient concomitamment avec les graves répercussions de l’impénitence de l’occupation sioniste dans son agression barbare contre le peuple palestinien et la persistance de ses crimes d’extermination récurrents dans la bande de Ghaza. L’Algérie, qui a toujours été aux côtés du peuple palestinien, tant en paroles qu’en actes, et alors qu’elle réitère son appel à toutes les parties régionales et internationales pour provoquer l’éveil de la conscience de la communauté internationale et faire cesser les frappes barbares sur les enfants, les femmes et les personnes âgées, réaffirme la constance de sa position immuable, reflétant la fidélité à notre glorieuse Histoire et au message de la Proclamation du 1er Novembre 1954, en faveur de la justice et du soutien au peuple palestinien et à sa cause juste, mais aussi pour la solidarité illimitée et inconditionnelle avec ce peuple en ces circonstances particulières. L’Algérie appelle toutes les âmes éprises de liberté et de justice et les âmes de bonne volonté à faire cesser ce crime contre l’humanité commis par l’occupant sioniste, au vu et au su du monde entier. Notre commémoration des hauts faits et des sacrifices de nos vaillants chouhada restera profondément ancrée dans la conscience de la nation, pour s’ériger tel un phare illuminant la voie aux hommes libres et honnêtes dans notre cher pays et de par le monde.

RN
Les 6 chefs Historiques

Ces Hommes qui ont fait parler la poudre
Une action armée, une révolution qui servira d’exemple aux peuples épris de liberté.


L'Algérie célèbre, aujourd'hui, le 69e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et rend hommage aux architectes, figures emblématiques de la révolution, ceux qui ont, notamment décidé de faire parler les armes pour briser les chaînes d'une colonisation française, sauvage, barbare qui aura duré plus de 130 années.
Ils étaient six...
Ben M'hidi le Seigneur
Il a affronté l´ennemi et la mort le sourire aux lèvres. Il a impressionné ses bourreaux, par sa bravoure. Il est quasiment impossible d´aborder la révolution algérienne sans évoquer ces traits de caractère qui distinguait Larbi Ben M'hidi.
Né en 1923 à Aïn M'lila, cadet d'une famille de trois filles et deux garçons, il obtient son certificat d'études primaires à Batna avant d'entamer des études secondaires à Biskra.
En 1939, il s'engage dans les rangs des Scouts musulmans algériens. Ben M'hidi travaille ensuite comme comptable au service du Génie civil de Biskra pendant quelques mois, puis s'installe à Constantine et devient un militant très actif du PPA,(Parti du peuple algérien). Il est arrêté après les massacres du 8 mai 1945. Il adhère par la suite au MTLD et devient cadre de l'OS, l'organisation spéciale. Lors de son démantèlement en1950, il est de nouveau recherché et condamné par défaut à dix ans de prison pour «menées subversives et activité illégale».
En avril 1954, il fait partie des neuf membres fondateurs du CRUA qui le transforment le 10 octobre 1954 en FLN et décident de la date du 1er Novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance. Lors de la réunion des «22», tenue le 24 juin 1954 au domicile de Elias Derriche à El Madania à Alger, on lui confie le commandement de la Wilaya V historique (Oranie) qu'il cédera à son lieutenant Abdelhafid Boussouf pour prendre la tête de la Zone autonome d'Alger créée à l'issue du congrès de la Soummam. Il sera arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes. Il sera assassiné dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 dans une ferme désaffectée de la Mitidja. Les yeux bandés de force, ses bourreaux ont refusé d'affronter son regard et ont accompli leur sale besogne. La Mitidja, triste linceul de son âme suppliciée, a accueilli et enveloppé son silence, le silence d'un des meilleurs fils de cette terre d'Algérie.
Krim Belkacem, le lion des Djebels
Son nom demeurera étroitement lié aux négociations d'Évian. Il apposera sa signature au bas du parchemin des accords qui en découleront. Ils mettront fin à plus de sept ans d'une guerre féroce, d'une répression sauvage, que le peuple algérien souffrira dans sa chair. Ils signeront la fin du mythe de l'Algérie française, d'un système colonial barbare qui a réduit l'Algérien au rang d'indigène durant plus d'un siècle. Né à Draâ El Mizan un 15 décembre 1922, il fréquenta l'école Sarrouy à Alger où il décrocha son certificat d'études primaires. Une performance pour un musulman, à l'époque. Il est animé très tôt d'idées révolutionnaires. Dès 1945, il adhère au Parti du peuple algérien, le PPA. En 1947, il est convaincu que seule la révolution, la lutte armée peut mener à la liberté. Dès lors, il prendra le maquis où il organise et forme des groupes militaires. Il sera en avance de sept années sur le 1er Novembre 1954. Il dominera le FLN-ALN en 1958-1959 en tant que ministre des Forces armées. Il sera à la tête du ministère des Affaires étrangères et de celui de l'Intérieur au sein du Gpra, (le Gouvernement provisoire de la République algérienne) entre 1960 et 1961. Il aura incarné à lui seul toutes les fièvres et les soubresauts qui auront jalonné le Mouvement de Libération nationale, et particulièrement l´une de ses étapes les plus cruciales, la fin du PPA-Mtld et la chute de son chef historique, Messali Hadj.
Héros de la Guerre de Libération nationale. Krim Belkacem, symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien contre le colonialisme français et l'impérialisme, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes...
Ben Boulaïd le magnifique
22 mars 1956: Mostefa Ben Boulaïd tombe au champ d'honneur. Moins de deux ans après le déclenchement de la révolution. Une cause à laquelle il s'est donné corps et âme. Né le 5 février 1917 à Arris dans la wilaya de Batna, il fait étalage de qualités prodigieuses de rassembleur. Il a inlassablement oeuvré à régler les conflits entre les aârouch dans les Aurès bien avant de contribuer à unir les rangs des moudjahidine en prévision du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954. Ce héros de la révolution a sacrifié sa petite famille (père de sept enfants) pour sa patrie et dépensé son argent pour la cause de son pays. Son parcours, ses principes, sa droiture, sa personnalité et sa bravoure exceptionnelles sont autant de qualités qui l'ont élevé au rang de révolutionnaire d'exception.
Sa vie et ses biens ont été dédiés à l'Algérie, au point de reléguer sa famille, ses enfants au second plan. Ce qui fait de lui un être magnifique, un guide rare et précieux. Chef de guerre organisateur hors pair. Il militera dans les rangs du PPA, (Parti du peuple algérien), puis rejoindra le MTLD, (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), après la dissolution de ce dernier, entre 1945 et 1954. Il jouera un rôle prépondérant au sein de l'OS, Organisation spéciale, branche armée clandestine du MTLD fondée en février 1947 qui sera démantelée par la police française vers la fin mars 1950. Il y mènera une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il se procurera des armes en les achetant avec ses propres deniers et participera à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervisera personnellement la distribution des armes qui leur sont destinées. Il est un des membres fondateurs du CRUA, (Comité révolutionnaire d'unité et d'action) créé en mars 1954 aux côtés de Mohamed Boudiaf, une autre figure emblématique de la révolution, assassinée le 29 juin 1992. Il présidera la fameuse «réunion des 22» qui se tiendra le 25 juin dans une villa du Clos Salembier, rebaptisé El Madania.
Les «22» se prononceront «pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale». Il demeurera une des figures les plus attachantes de la guerre de Libération nationale.
Didouche Mourad l'intrépide
«Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire.» C'est le précieux message posthume laissé en héritage par Didouche Mourad. Le moment est venu de s'en souvenir et de le perpétuer.
L'Algérie célèbre, aujourd'hui le 69e anniversaire de son indépendance. Une indépendance pour laquelle Didouche Mourad a fait don de sa vie. Il tombera au champ d'honneur, les armes à la main, le 18 janvier 1955. La révolution n'avait pas encore trois mois. Didouche avait à peine 27 ans. Issu d'une famille kabyle du village Iveskriyen dans la wilaya de Tizi Ouzou,
Il est né le 13 juillet 1927 à Alger, dans le quartier d'El Mouradia (ex-La Redoute). Il y fera ses études primaires et le cycle moyen, puis entra au lycée technique du Ruisseau, à Alger. Il travaillera ensuite comme cheminot à la gare d'Alger et milite à la CGT; il est nommé responsable des quartiers de la Redoute, de Clos Salembier, (El Madania actuellement) et de Birmandreïs rebaptisé Bir Mourad Raïs. En 1947, il organise les élections municipales dans son secteur et se rend également en Oranie afin d'organiser la campagne pour les élections à l'Assemblée algérienne. Il sera membre des «22» du CRUA (le Comité révolutionnaire d'unité et d'action) fondé le 23 mars 1954.
Didouche Mourad fait partie du premier «Conseil de la révolution», composé de six membres dont cinq (Larbi Ben M'hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat et Krim Belkacem) sont responsables d'une zone, excepté Mohamed Boudiaf. Il est désigné à la tête de la zone 2 (Constantinois «Wilaya II historique» à partir du congrès de la Soummam en 1956). Il est l'un des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954, diffusée dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre. Il mourra les armes à la main le 18 janvier 1955 durant la bataille du douar Souadek, à Comdé-Smendou, près de Constantine. Il est le premier chef historique, responsable de wilaya, à tomber au combat.
Rabah Bitat, l'homme d'État
Vice-président dans le premier gouvernement d'Ahmed Ben Bella, premier président de la République le 27 septembre 1962, il en démissionnera en novembre 1963. Il sera nommé ministre d'État sans portefeuille le 10 juillet 1965 dans celui du colonel Houari Boumediene. Il sera nommé ministre des Transports le
21 juillet 1970. Poste qu'il occupe jusqu'au 5 mars 1977. Avant de devenir président de l'Assemblée populaire nationale. Second personnage de l'État, aussi, il assurera l'intérim de la présidence de la République durant les 45 jours prévus par la Constitution pour organiser une nouvelle élection présidentielle, à la mort du président Boumediene. Il est réélu président de l'Assemblée nationale en 1982, 1987 et 1989. Né le 19 décembre 1925 à Aïn Kerma (Wilaya de Constantine). Il adhère jeune au Parti du peuple algérien (PPA) puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
Il fera partie de l'Organisation spéciale (OS). À la suite de l'attaque de la poste d'Oran, il est condamné par contumace à dix ans de prison.
Il répond favorablement au projet de Mohamed Boudiaf et Mourad Didouche de créer un parti vraiment révolutionnaire. En août 1954 après la réunion des «22», il deviendra un des six membres du CRUA avant qu'il ne devienne FLN en octobre de la même année. Il fera encore partie du conseil porté à neuf membres après l'entrée des trois délégués au Caire (Ait Ahmed, Ben Bella et Khider). Il fut arrêté par les autorités coloniales et condamné à la prison à vie. Il sera libéré après le cessez-le-feu en mars 1962. Il décèdera le 10 avril 2000 à Paris.
Mohamed Boudiaf, l'espoir assassiné
Le 1er Novembre est une date qui vient rappeler le dur combat et le long chemin qui ont conduit l'Algérie à l'indépendance. Un sillon tracé par une poignée d'hommes et de femmes qui sont parvenus à changer le cours de l'Histoire avec comme seules «munitions», le courage et la foi. La foi en la justesse de leur combat. Avec au bout de cette «aventure romantique», la défaite d'une des armées les plus puissantes de la planète. Mohamed Boudiaf, révolutionnaire au long cours, l'incarne à plus d'un titre. Il naît le 23 juin 1919 à M'sila. Il adhère au PPA juste après les massacres de Sétif en mai 1945, puis participe à la création de l'OS. À son démantèlement en 1950 par la police coloniale, il est jugé par contumace. Deux ans plus tard il rejoint la France où il poursuit son activité révolutionnaire. Il rentre au pays en 1954 où il crée, avec d'autres compagnons qui deviendront les «chefs historiques du FLN», le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (Crua), lors de la réunion du Clos-Salembier, dont il sera élu Président avec comme objectif la lutte armée et l'indépendance. Il sera coordonnateur général, du «groupe des 22», qui organise la préparation de la lutte armée qui s'annonçait imminente. Il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Le 22 octobre 1956, il est arrêté, avec d'autres chefs du FLN, à la suite du détournement de l'avion civil marocain qui le menait vers la Tunisie. Il dirige alors depuis sa prison la Fédération de France du FLN et est nommé en 1958 ministre d'État du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), à sa création, puis vice-Président en 1961. Il sera libéré le 18 mars 1962 après les accords d'Évian. Exilé au Maroc, Mohamed Boudiaf répondra le 16 janvier 1992 à l'appel qui lui sera lancé pour devenir le président du Haut Comité d'État pour diriger le pays après l'interruption du processus électoral, élections législatives et la démission du président défunt Chadli Bendjedid. Il présidera aux destinées de l'Algérie durant moins de 6 mois seulement. Il sera assassiné le 29 juin 1992, au cours d'une conférence des cadres, à Annaba...

Mohamed TOUATIMohamed TOUATI
00:00 | 01-11-2023
Share
Les 6 chefs Historiques

Ces Hommes qui ont fait parler la poudre
Une action armée, une révolution qui servira d’exemple aux peuples épris de liberté.


L'Algérie célèbre, aujourd'hui, le 69e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et rend hommage aux architectes, figures emblématiques de la révolution, ceux qui ont, notamment décidé de faire parler les armes pour briser les chaînes d'une colonisation française, sauvage, barbare qui aura duré plus de 130 années.
Ils étaient six...

Ben M'hidi le Seigneur
Il a affronté l´ennemi et la mort le sourire aux lèvres. Il a impressionné ses bourreaux, par sa bravoure. Il est quasiment impossible d´aborder la révolution algérienne sans évoquer ces traits de caractère qui distinguait Larbi Ben M'hidi.
Né en 1923 à Aïn M'lila, cadet d'une famille de trois filles et deux garçons, il obtient son certificat d'études primaires à Batna avant d'entamer des études secondaires à Biskra.
En 1939, il s'engage dans les rangs des Scouts musulmans algériens. Ben M'hidi travaille ensuite comme comptable au service du Génie civil de Biskra pendant quelques mois, puis s'installe à Constantine et devient un militant très actif du PPA,(Parti du peuple algérien). Il est arrêté après les massacres du 8 mai 1945. Il adhère par la suite au MTLD et devient cadre de l'OS, l'organisation spéciale. Lors de son démantèlement en1950, il est de nouveau recherché et condamné par défaut à dix ans de prison pour «menées subversives et activité illégale».
En avril 1954, il fait partie des neuf membres fondateurs du CRUA qui le transforment le 10 octobre 1954 en FLN et décident de la date du 1er Novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance. Lors de la réunion des «22», tenue le 24 juin 1954 au domicile de Elias Derriche à El Madania à Alger, on lui confie le commandement de la Wilaya V historique (Oranie) qu'il cédera à son lieutenant Abdelhafid Boussouf pour prendre la tête de la Zone autonome d'Alger créée à l'issue du congrès de la Soummam. Il sera arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes. Il sera assassiné dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 dans une ferme désaffectée de la Mitidja. Les yeux bandés de force, ses bourreaux ont refusé d'affronter son regard et ont accompli leur sale besogne. La Mitidja, triste linceul de son âme suppliciée, a accueilli et enveloppé son silence, le silence d'un des meilleurs fils de cette terre d'Algérie.

Krim Belkacem, le lion des Djebels
Son nom demeurera étroitement lié aux négociations d'Évian. Il apposera sa signature au bas du parchemin des accords qui en découleront. Ils mettront fin à plus de sept ans d'une guerre féroce, d'une répression sauvage, que le peuple algérien souffrira dans sa chair. Ils signeront la fin du mythe de l'Algérie française, d'un système colonial barbare qui a réduit l'Algérien au rang d'indigène durant plus d'un siècle. Né à Draâ El Mizan un 15 décembre 1922, il fréquenta l'école Sarrouy à Alger où il décrocha son certificat d'études primaires. Une performance pour un musulman, à l'époque. Il est animé très tôt d'idées révolutionnaires. Dès 1945, il adhère au Parti du peuple algérien, le PPA. En 1947, il est convaincu que seule la révolution, la lutte armée peut mener à la liberté. Dès lors, il prendra le maquis où il organise et forme des groupes militaires. Il sera en avance de sept années sur le 1er Novembre 1954. Il dominera le FLN-ALN en 1958-1959 en tant que ministre des Forces armées. Il sera à la tête du ministère des Affaires étrangères et de celui de l'Intérieur au sein du Gpra, (le Gouvernement provisoire de la République algérienne) entre 1960 et 1961. Il aura incarné à lui seul toutes les fièvres et les soubresauts qui auront jalonné le Mouvement de Libération nationale, et particulièrement l´une de ses étapes les plus cruciales, la fin du PPA-Mtld et la chute de son chef historique, Messali Hadj.
Héros de la Guerre de Libération nationale. Krim Belkacem, symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien contre le colonialisme français et l'impérialisme, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes...

Ben Boulaïd le magnifique
22 mars 1956: Mostefa Ben Boulaïd tombe au champ d'honneur. Moins de deux ans après le déclenchement de la révolution. Une cause à laquelle il s'est donné corps et âme. Né le 5 février 1917 à Arris dans la wilaya de Batna, il fait étalage de qualités prodigieuses de rassembleur. Il a inlassablement oeuvré à régler les conflits entre les aârouch dans les Aurès bien avant de contribuer à unir les rangs des moudjahidine en prévision du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954. Ce héros de la révolution a sacrifié sa petite famille (père de sept enfants) pour sa patrie et dépensé son argent pour la cause de son pays. Son parcours, ses principes, sa droiture, sa personnalité et sa bravoure exceptionnelles sont autant de qualités qui l'ont élevé au rang de révolutionnaire d'exception.
Sa vie et ses biens ont été dédiés à l'Algérie, au point de reléguer sa famille, ses enfants au second plan. Ce qui fait de lui un être magnifique, un guide rare et précieux. Chef de guerre organisateur hors pair. Il militera dans les rangs du PPA, (Parti du peuple algérien), puis rejoindra le MTLD, (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), après la dissolution de ce dernier, entre 1945 et 1954. Il jouera un rôle prépondérant au sein de l'OS, Organisation spéciale, branche armée clandestine du MTLD fondée en février 1947 qui sera démantelée par la police française vers la fin mars 1950. Il y mènera une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il se procurera des armes en les achetant avec ses propres deniers et participera à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervisera personnellement la distribution des armes qui leur sont destinées. Il est un des membres fondateurs du CRUA, (Comité révolutionnaire d'unité et d'action) créé en mars 1954 aux côtés de Mohamed Boudiaf, une autre figure emblématique de la révolution, assassinée le 29 juin 1992. Il présidera la fameuse «réunion des 22» qui se tiendra le 25 juin dans une villa du Clos Salembier, rebaptisé El Madania.
Les «22» se prononceront «pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale». Il demeurera une des figures les plus attachantes de la guerre de Libération nationale.

Didouche Mourad l'intrépide
«Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire.» C'est le précieux message posthume laissé en héritage par Didouche Mourad. Le moment est venu de s'en souvenir et de le perpétuer.
L'Algérie célèbre, aujourd'hui le 69e anniversaire de son indépendance. Une indépendance pour laquelle Didouche Mourad a fait don de sa vie. Il tombera au champ d'honneur, les armes à la main, le 18 janvier 1955. La révolution n'avait pas encore trois mois. Didouche avait à peine 27 ans. Issu d'une famille kabyle du village Iveskriyen dans la wilaya de Tizi Ouzou,
Il est né le 13 juillet 1927 à Alger, dans le quartier d'El Mouradia (ex-La Redoute). Il y fera ses études primaires et le cycle moyen, puis entra au lycée technique du Ruisseau, à Alger. Il travaillera ensuite comme cheminot à la gare d'Alger et milite à la CGT; il est nommé responsable des quartiers de la Redoute, de Clos Salembier, (El Madania actuellement) et de Birmandreïs rebaptisé Bir Mourad Raïs. En 1947, il organise les élections municipales dans son secteur et se rend également en Oranie afin d'organiser la campagne pour les élections à l'Assemblée algérienne. Il sera membre des «22» du CRUA (le Comité révolutionnaire d'unité et d'action) fondé le 23 mars 1954.

Didouche Mourad fait partie du premier «Conseil de la révolution», composé de six membres dont cinq (Larbi Ben M'hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat et Krim Belkacem) sont responsables d'une zone, excepté Mohamed Boudiaf. Il est désigné à la tête de la zone 2 (Constantinois «Wilaya II historique» à partir du congrès de la Soummam en 1956). Il est l'un des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954, diffusée dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre. Il mourra les armes à la main le 18 janvier 1955 durant la bataille du douar Souadek, à Comdé-Smendou, près de Constantine. Il est le premier chef historique, responsable de wilaya, à tomber au combat.

Rabah Bitat, l'homme d'État
Vice-président dans le premier gouvernement d'Ahmed Ben Bella, premier président de la République le 27 septembre 1962, il en démissionnera en novembre 1963. Il sera nommé ministre d'État sans portefeuille le 10 juillet 1965 dans celui du colonel Houari Boumediene. Il sera nommé ministre des Transports le
21 juillet 1970. Poste qu'il occupe jusqu'au 5 mars 1977. Avant de devenir président de l'Assemblée populaire nationale. Second personnage de l'État, aussi, il assurera l'intérim de la présidence de la République durant les 45 jours prévus par la Constitution pour organiser une nouvelle élection présidentielle, à la mort du président Boumediene. Il est réélu président de l'Assemblée nationale en 1982, 1987 et 1989. Né le 19 décembre 1925 à Aïn Kerma (Wilaya de Constantine). Il adhère jeune au Parti du peuple algérien (PPA) puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
Il fera partie de l'Organisation spéciale (OS). À la suite de l'attaque de la poste d'Oran, il est condamné par contumace à dix ans de prison.
Il répond favorablement au projet de Mohamed Boudiaf et Mourad Didouche de créer un parti vraiment révolutionnaire. En août 1954 après la réunion des «22», il deviendra un des six membres du CRUA avant qu'il ne devienne FLN en octobre de la même année. Il fera encore partie du conseil porté à neuf membres après l'entrée des trois délégués au Caire (Ait Ahmed, Ben Bella et Khider). Il fut arrêté par les autorités coloniales et condamné à la prison à vie. Il sera libéré après le cessez-le-feu en mars 1962. Il décèdera le 10 avril 2000 à Paris.

Mohamed Boudiaf, l'espoir assassiné
Le 1er Novembre est une date qui vient rappeler le dur combat et le long chemin qui ont conduit l'Algérie à l'indépendance. Un sillon tracé par une poignée d'hommes et de femmes qui sont parvenus à changer le cours de l'Histoire avec comme seules «munitions», le courage et la foi. La foi en la justesse de leur combat. Avec au bout de cette «aventure romantique», la défaite d'une des armées les plus puissantes de la planète. Mohamed Boudiaf, révolutionnaire au long cours, l'incarne à plus d'un titre. Il naît le 23 juin 1919 à M'sila. Il adhère au PPA juste après les massacres de Sétif en mai 1945, puis participe à la création de l'OS. À son démantèlement en 1950 par la police coloniale, il est jugé par contumace. Deux ans plus tard il rejoint la France où il poursuit son activité révolutionnaire. Il rentre au pays en 1954 où il crée, avec d'autres compagnons qui deviendront les «chefs historiques du FLN», le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (Crua), lors de la réunion du Clos-Salembier, dont il sera élu Président avec comme objectif la lutte armée et l'indépendance. Il sera coordonnateur général, du «groupe des 22», qui organise la préparation de la lutte armée qui s'annonçait imminente. Il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Le 22 octobre 1956, il est arrêté, avec d'autres chefs du FLN, à la suite du détournement de l'avion civil marocain qui le menait vers la Tunisie. Il dirige alors depuis sa prison la Fédération de France du FLN et est nommé en 1958 ministre d'État du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), à sa création, puis vice-Président en 1961. Il sera libéré le 18 mars 1962 après les accords d'Évian. Exilé au Maroc, Mohamed Boudiaf répondra le 16 janvier 1992 à l'appel qui lui sera lancé pour devenir le président du Haut Comité d'État pour diriger le pays après l'interruption du processus électoral, élections législatives et la démission du président défunt Chadli Bendjedid. Il présidera aux destinées de l'Algérie durant moins de 6 mois seulement. Il sera assassiné le 29 juin 1992, au cours d'une conférence des cadres, à Annaba...

Mohamed TOUATIMohamed TOUATI
00:00 | 01-11-2023
Share
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires