Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Le foot et le moral national... par El-Houari Dilmi Avant on disa...
Zone Membre
Publicités

Le foot et le moral national... par El-Houari Dilmi Avant on disait avec une bonne pointe d'humour : « chaq

Publié le 23/01/2024
Le foot et le moral national... par El-Houari Dilmi Avant on disait avec une bonne pointe d'humour : « chaque Algérien a une république dans sa tête » ! Aujourd'hui, les temps ont changé pour dire que chaque Algérien a un…ballon dans sa caboche ! Non mais le ballon rond est devenu un formidable exutoire pacifique, un substitut socialement acceptable, au point qu'il agit comme un effet placebo pour « soigner » le moral national. L'entrée quelque peu laborieuse des Verts en terre ivoirienne a donné lieu à un véritable « tsunami » de réactions du large public sportif, au point que même les anti-foots par nature se sont mis de la partie pour aller, chacun de son analyse, son point de vue ou carrément de son ‘bâton' » pour casser tel ou tel joueur ou encore coller un 0 sur 20 au sélectionneur national. Il suffit de scroller sur le Net pour se rendre compte que presque toutes les pages, sur les réseaux sociaux, ne parlent que de foot. L'arbitrage clairement partial lors de la rencontre des coéquipiers de Belaili contre les étalons burkinabés, a carrément jeté de l'huile sur le feu et suscité des réactions à la limite du psychédélique. Les Algériens n'aiment pas perdre…mais quand il s'agit de football seulement ! Le morceau de cuir rempli de vent comme dirait l'autre, suscite un délire collectif inexplicable et pas seulement chez nous. Sorcellerie, roqya, charlatanisme, tout y est pour désarçonner encore plus un public sportif qui veut simplement voir son équipe gagner et rien d'autre. La détresse d'une majorité d'Algériens, qu'ils soient sportifs ou pas, quand les camarades de Mahrez callent contre une autre équipe, cachent mal cette sorte d'effet cathartique que joue le football dans l'entretien du moral national. A Dieu ne plaise, une élimination au premier tour aurait l'effet d'un véritable cataclysme. La fibre patriotique remonte à fleur de peau dès qu'il s'agit de foot, au point que d'aucuns ont déploré la mise en arrière-plan du terrible drame qui se joue à Ghaza, victime d'une actualité calée sur l'heure ivoirienne. Oui mais que l'on ne veuille pas perdre, la mentalité de looser n'étant pas une nature chez l'Algérien, il serait encore plus salutaire que nous nous inquiétions des autres pertes en série que nous continuons à vivre dans bien des domaines de la vie nationale. Que le football, comme sous-espace culturel, agit comme une soupape de sécurité pour évacuer le trop-plein d'énergie négative, chez la frange juvénile notamment, cela ne doit en aucun cas nous détourner de nos déboires au quotidien et notre «seconde nature» de toujours faire porter le chapeau aux autres. Perdre ou faire jeu égal avec les autres n'est pas une catastrophe, puisque souvent, ce sont ceux qui apprennent de leurs erreurs qui finissent par gagner. Des « Belmadi », le pays en a besoin et dans tous les domaines… et pas seulement dans le foot !
« Actualité précédente
Belmadi : « Incha’Allah Demain On Gagne » EDITEUR - 22 JANVIER 2024 Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre da
Actualité suivante »
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. La reprod

Les Commentaires

Le foot et le moral national...
par El-Houari Dilmi


Avant on disait avec une bonne pointe d'humour : « chaque Algérien a une république dans sa tête » ! Aujourd'hui, les temps ont changé pour dire que chaque Algérien a un…ballon dans sa caboche ! Non mais le ballon rond est devenu un formidable exutoire pacifique, un substitut socialement acceptable, au point qu'il agit comme un effet placebo pour « soigner » le moral national. L'entrée quelque peu laborieuse des Verts en terre ivoirienne a donné lieu à un véritable « tsunami » de réactions du large public sportif, au point que même les anti-foots par nature se sont mis de la partie pour aller, chacun de son analyse, son point de vue ou carrément de son ‘bâton' » pour casser tel ou tel joueur ou encore coller un 0 sur 20 au sélectionneur national. Il suffit de scroller sur le Net pour se rendre compte que presque toutes les pages, sur les réseaux sociaux, ne parlent que de foot.

L'arbitrage clairement partial lors de la rencontre des coéquipiers de Belaili contre les étalons burkinabés, a carrément jeté de l'huile sur le feu et suscité des réactions à la limite du psychédélique. Les Algériens n'aiment pas perdre…mais quand il s'agit de football seulement ! Le morceau de cuir rempli de vent comme dirait l'autre, suscite un délire collectif inexplicable et pas seulement chez nous. Sorcellerie, roqya, charlatanisme, tout y est pour désarçonner encore plus un public sportif qui veut simplement voir son équipe gagner et rien d'autre. La détresse d'une majorité d'Algériens, qu'ils soient sportifs ou pas, quand les camarades de Mahrez callent contre une autre équipe, cachent mal cette sorte d'effet cathartique que joue le football dans l'entretien du moral national. A Dieu ne plaise, une élimination au premier tour aurait l'effet d'un véritable cataclysme. La fibre patriotique remonte à fleur de peau dès qu'il s'agit de foot, au point que d'aucuns ont déploré la mise en arrière-plan du terrible drame qui se joue à Ghaza, victime d'une actualité calée sur l'heure ivoirienne. Oui mais que l'on ne veuille pas perdre, la mentalité de looser n'étant pas une nature chez l'Algérien, il serait encore plus salutaire que nous nous inquiétions des autres pertes en série que nous continuons à vivre dans bien des domaines de la vie nationale.

Que le football, comme sous-espace culturel, agit comme une soupape de sécurité pour évacuer le trop-plein d'énergie négative, chez la frange juvénile notamment, cela ne doit en aucun cas nous détourner de nos déboires au quotidien et notre «seconde nature» de toujours faire porter le chapeau aux autres. Perdre ou faire jeu égal avec les autres n'est pas une catastrophe, puisque souvent, ce sont ceux qui apprennent de leurs erreurs qui finissent par gagner. Des « Belmadi », le pays en a besoin et dans tous les domaines… et pas seulement dans le foot !















Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires