Il ne se passe pas un mois de Ramadhan sans que le sang ne coule à Annaba. Une ville où l’usage des armes blanches s’est banalisé cette dernière décennie. Cette fois-ci, c’est le quartier du Gazomètre qui a été le théâtre avant-hier d’une agression à l’arme blanche, faisant un mort, décédé des suites de ses graves blessures. Une dispute banale avait éclaté au courant de l’après-midi entre les deux personnes au terme de laquelle, l’un d’entre eux, a fait usage d’un couteau. Transféré aux urgences du CHU Ibn Rochd, le blessé âgé d’une trentaine d’années, a succombé à ses blessures peu après 22 heures. L’annonce de son décès a nécessité, sur le champ le renforcement de la sécurité autour de l’hôpital. Sa mort s’est répandue comme une trainée de poudre juste après la prière de Taraouih. Ayant appris la mort de son adversaire, l’agresseur qui a presque le même âge de son antagoniste, a violemment réagi à son geste irréparable. Ce dernier, au moyen d’une arme blanche a tenté de se donner la mort en se tranchant la gorge. Admis à l’hôpital, il se trouve sous surveillance médicale. Une enquête est ouverte par la brigade criminelle. Ainsi, après la mort, cela fait une semaine d’un non-voyant à Sidi Salem, tué par un détraqué mental dans la salle des ablutions de la mosquée Khaled Ibn El-Walid, la wilaya de Annaba vient de signer un autre crime dans des circonstances des plus horribles. Devant cette montée inquiétante de la criminalité que nul ne peut ignorer, on a tendance que certains quartiers échappent au contrôle des forces de l’ordre. De l’avis de tous les citoyens, il y a de moins en moins de rondes policières à la cité Didouche Mourad, un quartier devenu le fief du trafic de drogues et des produits hallucinogènes.
lestrepublicain - 06 juillet 2014 - Boufessioua Soufiane
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