Hélas, cette joie fut de courte durée et la désillusion a vite remplacé l’euphorie. En effet, à ce jour le service, un joyau architectural et technique, patine et n’arrive pas à démarrer pleinement. Aucune explication n’est fournie aux malades, mais l’on a appris d’une source proche de cette unité de soins, que des problèmes « humains », seraient à l’origine de ce mortel retard. En effet, une guéguerre interne pour les postes de responsabilité serait à l’origine de ce blocage dont pâtissent dans la douleur des centaines de malades atteints de cancer. Par ailleurs, le chef de l’équipe des physiciens médicaux, a rendu le tablier et démissionné de son poste, pour des incompatibilités d’humeur aggravées avec l’équipe médicale. Il aurait réintégré le CHU de Constantine où il a exercé plusieurs années. Le CAC de Annaba, peut-il à ce point se passer de compétences avérées, pour des futilités administratives et d’humeur ?
Résultat des courses : les 200 malades qui devaient profiter du programme de traitements à partir du 1er juillet, sont, deux mois plus tard, au point de départ. Pour l’heure, le service est à l’arrêt même si par euphémisme qu’il tourne …à vide. Ce gâchis, ce sont les malades qui en paient les conséquences, car si l’Etat a dépensé sans compter pour la réalisation de centres anti-cancer régionaux, ce n’est pas pour qu’ils soient ainsi gérés. D’autant que sur le plan technique, le CAC de Annaba est doté de la dernière génération d’appareils. Selon une source ministérielle, c’est un quasi prototype dont a bénéficié Annaba, car il n’en existe a que deux appareils en Afrique : l’un à Annaba et le second au Cap en Afrique du Sud. Alors pourquoi ce gâchis ?
Quand on sait que les rendez-vous sont délivrés sur un an, c’est-à-dire, jusqu’à juillet 2016, l’on est en droit d’affirmer que les malades mourront de leur belle mort, avant fouler « le marbre » du CAC.
En outre, ni le DG du CHU duquel dépend ce centre, ni le DSP n’étaient joignables pour nous donner leur version des faits, pour cause de congé annuel. Au CAC, personne n’était « habilité » à répondre.
Alors, une simple question à deux sous à laquelle M le ministre de la Santé n’est pas obligé de répondre, pour rester dans les pratiques de communication du gouvernement: Pourquoi avoir dépensé tant de milliards et fait de la politique spectacle toutes caméras dehors et enfin pourquoi une visite inopinée et un satisfecit, dans une structure qui ne fonctionne pas ?
Le provencial - 29 aout 2015 - Riad. Azzouz
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