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La cocaïne saisie à Oran était destinée au marché européen : Tentative avortée des cartels colombiens de trans

Publié le 01/07/2021
La cocaïne saisie à Oran était destinée au marché européen : Tentative avortée des cartels colombiens de transiter par l’Algérie
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La cocaïne saisie à Oran était destinée au marché européen : Tentative avortée des cartels colombiens de transiter par l’Algérie






La cocaïne saisie en mer à Oran par un détachement des Garde-côtes serait en transit en Algérie vers le marché européen. Au vu de la grande quantité saisie, près de 500 kg de cocaïne pure, elle n’était pas destinée à la consommation locale, selon les premières investigations. Les cartels colombiens cherchent à faire transiter de la cocaïne par l’Algérie, pour la livrer ensuite aux cartels européens.

Cette drogue dure, plus connue comme «drogue des riches» est très coûteuse en Algérie. Son prix varie entre 20.000 et 40.000 da le gramme. Elle est consommée dans les milieux fortunés et les boites de nuit notamment. C’est seconde plus importante quantité saisie après celle de 701 kg au port d’Oran.
Pour le MDN, il s’agit de «tentative d’introduction d’une énorme quantité de cocaïne destinée à l’inondation de notre pays par ces poisons et drogues». En effet, l’Algérie fait face à une «guerre inédite» marocaine par le narcotrafic de hachich. Cette nouvelle saisie renseigne sur une volonté internationale de transformer l’Algérie en espace de transit de drogue dure vers l’Europe et le Moyen-Orient.
En effet, les narcotrafiquants cherchent à mettre un pied dans notre pays, les cartels colombiens tentent de transiter par l’Algérie, un itinéraire, moins cher et moins risqué, estime l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT).
Selon les rapports de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUCD), une part notable de la cocaïne traverse le Sahara vers des pays d’Afrique du Nord, essentiellement le Maroc, l’Algérie et la Libye, puis est ensuite acheminée en bateau par des passeurs déjà actifs dans le convoyage du haschich, voire de cigarettes, autre produit fortement trafiqué entre les deux rives de la Méditerranée. Plusieurs enquêtes ont fait ressortir que des migrants clandestins s’adonnent également à cette activité pour financer leur voyage et se faire délivrer de faux visas et parfois de faux passeports.
Durant la période 2005-2008 selon les différents travaux de l’UNODC, les cargaisons de cocaïne pour l’Europe empruntaient plusieurs modes de transport. Par voie terrestre, il s’agit de routes transsahariennes classiques, à savoir Mauritanie-Sahara occidental –Maroc ou Guinée-Conakry-Mali-Algérie ou golfe de Guinée-Niger-Algérie ou Libye. En effet, la route Amérique latine-Afrique de l’Ouest-Europe n’est pas la première ni la seule route d’acheminement de cette drogue vers le vieux continent. Une nouvelle route s’est développée, ces dernières années, plus méridionale, qui suit plus ou moins le 10e parallèle nord, d’où son surnom d’«autoroute 10», partant du Venezuela ou du Brésil vers l’Afrique de l’Ouest.
Pourquoi cette offensive du kif traité à la cocaïne ? L’année 2019 aura enregistré un record de saisies de cocaïne en Afrique et marqué le retour du continent dans le grand jeu des trafiquants qui l’utilisent depuis une quinzaine d’années pour s’ouvrir les portes de l’Europe. Selon les dernières estimations de l’UNODC, les récentes saisies de cocaïne en Afrique de l’Ouest, notamment au Cap-Vert, en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal, ont atteint 42 tonnes entre 2019 et 2021. Pour la seule année 2019, une vingtaine de tonnes ont été saisies sur le continent, dont 80% en Afrique de l’Ouest.
«L’Afrique se consolide comme la première route en ce qui concerne le trafic de cocaïne vers l’Europe», affirme Amado Philip de Andrés, nouveau directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale de l’UNODC. Le Sahel constitue pour les narcotrafiquants une zone de transit par excellence de cocaïne vers l’Europe en raison de l’instabilité sécuritaire et de la connexion entre les réseaux de narcotrafic et les groupes terroristes.
Avant 2005, les saisies de cocaïne sur le continent africain étaient négligeables, de l’ordre d’une tonne par an, alors qu’entre 2005 et 2008 46 tonnes ont été interceptées dans les pays d’Afrique de l’Ouest ou sur des bateaux dont celle-ci était la destination. Les saisies réalisées durant cette période dessinaient une géographie précise de la circulation de ce produit et mettaient en relief deux zones : l’une centrée autour de la Guinée-Bissau et de la Guinée-Conakry, avec une extension au Sénégal et en Mauritanie ; l’autre zone secondaire, dans le golfe de Guinée, plus particulièrement au Ghana et au Bénin.
Les cartels de la cocaïne tentent aujourd’hui de passer par quelques pays de l’Atlantique, à partir du Sénégal, de la Mauritanie, du Maroc et de l’Algérie. La voie maritime reste celle privilégiée par les trafiquants, le départ se fait depuis des ports d’Afrique de l’Ouest vers l’Europe, directement ou avec des changements de bateaux, particulièrement des bateaux de pêche. Un réseau composé de Colombiens, d’Espagnols et de Marocains a été démantelé.  Ces derniers disposaient d’une flottille de bateaux pour le trafic de cocaïne en haute mer, utilisant trois ou quatre embarcations en même temps afin de rendre plus difficile le travail de la police. L’axe des Antilles est le premier passage des voiliers qui chargent environ une tonne vers l’Espagne, l’un des principaux points d’entrée de la drogue en Europe, du haschich du Maroc, mais aussi de la cocaïne en provenance d’Amérique latine. Pour contrer ce trafic, l’Algérie a opté pour l’anticipation et le renforcement de la surveillance maritime. Le dispositif s’est révélé efficace, se soldant par cette saisie énorme, et grâce à la contribution des pêcheurs ayant alerté les forces navales.
Neila Benrahal
Kamel el bouchi n'est plus là pour la camouflée dans les côtelettes!;
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