Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Transport scolaire Disparités entre les communes A Boudjima, les e...
Zone Membre
Publicités

Transport scolaire Disparités entre les communes A Boudjima, les enfants n’ont qu’à ouvrir la porte pour entr

Publié le 24/04/2023
Transport scolaire Disparités entre les communes A Boudjima, les enfants n’ont qu’à ouvrir la porte pour entrer dans celle du microbus, tandis qu’à Draâ Ben Khedda, « c’est l’anarchie totale. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. Le transport, un acquis pour les enfantsLe transport, un acquis pour les enfants Depuis le début de l'année scolaire, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, les enfants sortent de chez-eux pour aller à l'école. Aujourd'hui, ce n'est plus comme jadis, lorsque les chérubins prenaient leur mal en patience pour faire des kilomètres vers les bancs de l'école. De nos jours, les écoles primaires sont disponibles dans les communes mais encore faut-il les rejoindre. Le transport scolaire étant inexistant ces dernières décennies, les enfants et leurs parents se débrouillent comme ils peuvent afin de trouver un moyen de locomotion qui prémunisse contre la grêle et le soleil brûlant. Faut-il aussi signaler que, ces dernières années, certaines communes ont fait un pas de géant pour assurer le transport scolaire aux enfants alors que d'autres sont carrément out sur ce chapitre. Afin de constater de visu ce quotidien difficile des enfants, nous avons effectué une virée à travers certaines communes et plusieurs villages. L'école d'antan L'onne peut pas aborder le sujet sans faire une rétrospective sur les conditions dans lesquelles les parents et les grands-parents ont fait leur scolarité. Entre ces deux générations, il y a déjà eu une véritable mutation du meilleur vers le pire. «Je suis triste pour mes petits-enfants comme j'ai été triste pour mes enfants. Moi, lorsque j'étais à l'école, au CEG, on disposait du transport scolaire. Je me souviens des grands bus de la Sonacome», se remémore Amar, retraité d'une entreprise du textile. À cette époque, ajoute-t-il, nos parents n'avaient pas les moyens mais les communes assuraient très bien le transport scolaire vers toutes les écoles même si elles étaient, de loin, plus éloignées des villages. «Je me souviens aussi qu'à l'époque, la pauvreté de nos parents était couverte par l'État. Moi, personnellement, je ne payais pas le transport. J'avais une carte délivrée par la mairie, spécialement pour les familles démunies. Les élèves, aurefois, payaient quelques dinars symboliques, mais nous avions plutôt des cartes de transport scolaire», raconte un homme, la cinquantaine, rencontré devant une école primaire. Il assure qu'il vient quotidiennement avec son petit-fils, matin, midi et soir. D'autres se remémorent le temps des camions aménagés pour le transport scolaire. «C'était un camion de couleur jaune. La bâche était de couleur bleue. La commune avait disposé des banquettes en longueur des deux côtés de la benne et des barres de fer en longueur aussi, pour permettre aux enfants debout de se tenir dans les virages. C'était difficile surtout lorsqu'il faisait froid, mais c'était quand même du transport. Il nous permettait de rejoindre le collège, distant d'une dizaine de kilomètres de chez-nous», raconte avec émotion Ali, retraité de l'Éducation nationale. Vue de loin, l'époque était favorable à la scolarité, même si les conditions étaient difficiles et les écoles très éloignées. Contrairement à aujourd'hui avec des écoles primaires devant les maisons, mais cela c'est un autre sujet. Antinomique avec la notion de transport scolaire, le transport privé n'assure nullement cette tâche depuis son existence, qui remonte au début des années 90. «Il faut vraiment être dupe pour croire que ces gens sont là pour assurer le ramassage scolaire. Il sont là pour faire le ramassage de l'argent», ironise un parent qui dit devoir donner chaque matin 100 dinars à chacun de ses enfants pour qu'ils aillent à l'école. «Jadis, nous ne trouvions nulle difficulté à aller à pied à l'école mais là avec cette génération, on ne peut même pas leur suggérer cette éventualité. Le lycée n'est qu'à cinq kilomètres, mais aucun parmi eux ne veut aller à pied», affirme un parent rencontré tôt le matin à un arrêt de fourgons de transport près de la ville de Tizi Ouzou. «Le transport coûte cher, même trop cher. Pour faire un pas vers l'école, je paie 30 dinars pour chaque enfant le matin et 30 autres l'après-midi. Un seul bus Dans notre commune, il n'y a pas de transport scolaire. Notre commune ne possède qu'un seul bus, insuffisant pour assurer le transport scolaire» raconte, avec dépit, un père accosté à un arrêt. Lors de son apparition, le transport privé de voyageurs, au début des années 90, la situation du pays économique était difficile avec la persistance de la crise de 1986. Le recours au transport privé devait pallier aux difficultés des APC qui ne pouvaient même pas assurer la réparation des bus qu'on garait dans les parcs communaux. Finalement, ce moyen de transport n'a pas pu jouer ce rôle social que le transport public assurait pour des considérations financières somme toute logiques et objectives. Aujourd'hui, pour pallier ces inconvénients que parents et enfants vivent au quotidien, l'État à mis les moyens financiers et logistiques via des budgets spéciaux et des minibus distribués aux communes, mais, hélas, certaines collectivités avancent très bien sur ce chapitre pendant que d'autres somnolent pour diversse raisons. Au chapitre de la réussite, Boudjima peut faire office d'exemple des communes en avance. «Ici, à Boudjima, le bus arrive devant nos maisons à 7h30. Les enfants n'ont qu'à ouvrir la porte pour entrer dans les microbus. Le soir, c'est le bus qui les dépose devant chez-eux. Bon nombre de pays développés n'ont pas atteint ce stade», reconnaît Ali, parent d'un élève de cette Assemblée populaire communale. La commune a, comme le lui permet désormais la loi, signé des conventions avec des transporteurs privés afin d'assurer le transport scolaire. Un moyen qui vient en appui aux bus publics qu'elle détient. Par contre, au registre des communes très en retard sur ce chapitre, c'est la commune de Draâ Ben Khedda qui détient la palme d'or. «C'est l'anarchie totale. Les enfants sont livrés à eux-mêmes, au chapitre du transport comme à celui de la restauration. Ici à Mirabeau, actuel DBK, mes enfants n'ont pas de cantine dans leur collège. Même dans certaines écoles primaires, la nourriture est catastrophique. C'est très grave ce qui se passe dans cette commune, qui se trouve à seulement 10 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Certains parents expliquaient se retard par la démographie galopante de cette collectivité qui se développe rapidement sur le plan urbain, avec l'arrivée chaque année de nombreux habitants. Kamel BOUDJADIKamel BOUDJADI 00:00 | 24-04-2023 Share
« Actualité précédente
Téléphonie et Internet Les Algériens hyper connectés Plus de 44,75 millions d’abonnés ont été enregistrés au
Actualité suivante »
Visite du président Tebboune en France Les raisons d’un report Le même contexte social a conduit à l'annulat

Les Commentaires

Transport scolaire

Disparités entre les communes
A Boudjima, les enfants n’ont qu’à ouvrir la porte pour entrer dans celle du microbus, tandis qu’à Draâ Ben Khedda, « c’est l’anarchie totale. Les enfants sont livrés à eux-mêmes.

Le transport, un acquis pour les enfantsLe transport, un acquis pour les enfants
Depuis le début de l'année scolaire, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, les enfants sortent de chez-eux pour aller à l'école. Aujourd'hui, ce n'est plus comme jadis, lorsque les chérubins prenaient leur mal en patience pour faire des kilomètres vers les bancs de l'école. De nos jours, les écoles primaires sont disponibles dans les communes mais encore faut-il les rejoindre. Le transport scolaire étant inexistant ces dernières décennies, les enfants et leurs parents se débrouillent comme ils peuvent afin de trouver un moyen de locomotion qui prémunisse contre la grêle et le soleil brûlant. Faut-il aussi signaler que, ces dernières années, certaines communes ont fait un pas de géant pour assurer le transport scolaire aux enfants alors que d'autres sont carrément out sur ce chapitre. Afin de constater de visu ce quotidien difficile des enfants, nous avons effectué une virée à travers certaines communes et plusieurs villages.
L'école d'antan
L'onne peut pas aborder le sujet sans faire une rétrospective sur les conditions dans lesquelles les parents et les grands-parents ont fait leur scolarité. Entre ces deux générations, il y a déjà eu une véritable mutation du meilleur vers le pire. «Je suis triste pour mes petits-enfants comme j'ai été triste pour mes enfants. Moi, lorsque j'étais à l'école, au CEG, on disposait du transport scolaire. Je me souviens des grands bus de la Sonacome», se remémore Amar, retraité d'une entreprise du textile. À cette époque, ajoute-t-il, nos parents n'avaient pas les moyens mais les communes assuraient très bien le transport scolaire vers toutes les écoles même si elles étaient, de loin, plus éloignées des villages.
«Je me souviens aussi qu'à l'époque, la pauvreté de nos parents était couverte par l'État. Moi, personnellement, je ne payais pas le transport. J'avais une carte délivrée par la mairie, spécialement pour les familles démunies. Les élèves, aurefois, payaient quelques dinars symboliques, mais nous avions plutôt des cartes de transport scolaire», raconte un homme, la cinquantaine, rencontré devant une école primaire. Il assure qu'il vient quotidiennement avec son petit-fils, matin, midi et soir. D'autres se remémorent le temps des camions aménagés pour le transport scolaire. «C'était un camion de couleur jaune. La bâche était de couleur bleue. La commune avait disposé des banquettes en longueur des deux côtés de la benne et des barres de fer en longueur aussi, pour permettre aux enfants debout de se tenir dans les virages. C'était difficile surtout lorsqu'il faisait froid, mais c'était quand même du transport. Il nous permettait de rejoindre le collège, distant d'une dizaine de kilomètres de chez-nous», raconte avec émotion Ali, retraité de l'Éducation nationale. Vue de loin, l'époque était favorable à la scolarité, même si les conditions étaient difficiles et les écoles très éloignées. Contrairement à aujourd'hui avec des écoles primaires devant les maisons, mais cela c'est un autre sujet.
Antinomique avec la notion de transport scolaire, le transport privé n'assure nullement cette tâche depuis son existence, qui remonte au début des années 90. «Il faut vraiment être dupe pour croire que ces gens sont là pour assurer le ramassage scolaire. Il sont là pour faire le ramassage de l'argent», ironise un parent qui dit devoir donner chaque matin 100 dinars à chacun de ses enfants pour qu'ils aillent à l'école. «Jadis, nous ne trouvions nulle difficulté à aller à pied à l'école mais là avec cette génération, on ne peut même pas leur suggérer cette éventualité. Le lycée n'est qu'à cinq kilomètres, mais aucun parmi eux ne veut aller à pied», affirme un parent rencontré tôt le matin à un arrêt de fourgons de transport près de la ville de Tizi Ouzou. «Le transport coûte cher, même trop cher. Pour faire un pas vers l'école, je paie
30 dinars pour chaque enfant le matin et 30 autres l'après-midi.
Un seul bus
Dans notre commune, il n'y a pas de transport scolaire. Notre commune ne possède qu'un seul bus, insuffisant pour assurer le transport scolaire» raconte, avec dépit, un père accosté à un arrêt.
Lors de son apparition, le transport privé de voyageurs, au début des années 90, la situation du pays économique était difficile avec la persistance de la crise de 1986. Le recours au transport privé devait pallier aux difficultés des APC qui ne pouvaient même pas assurer la réparation des bus qu'on garait dans les parcs communaux. Finalement, ce moyen de transport n'a pas pu jouer ce rôle social que le transport public assurait pour des considérations financières somme toute logiques et objectives.
Aujourd'hui, pour pallier ces inconvénients que parents et enfants vivent au quotidien, l'État à mis les moyens financiers et logistiques via des budgets spéciaux et des minibus distribués aux communes, mais, hélas, certaines collectivités avancent très bien sur ce chapitre pendant que d'autres somnolent pour diversse raisons. Au chapitre de la réussite, Boudjima peut faire office d'exemple des communes en avance. «Ici, à Boudjima, le bus arrive devant nos maisons à 7h30. Les enfants n'ont qu'à ouvrir la porte pour entrer dans les microbus. Le soir, c'est le bus qui les dépose devant chez-eux. Bon nombre de pays développés n'ont pas atteint ce stade», reconnaît Ali, parent d'un élève de cette Assemblée populaire communale. La commune a, comme le lui permet désormais la loi, signé des conventions avec des transporteurs privés afin d'assurer le transport scolaire. Un moyen qui vient en appui aux bus publics qu'elle détient.
Par contre, au registre des communes très en retard sur ce chapitre, c'est la commune de Draâ Ben Khedda qui détient la palme d'or. «C'est l'anarchie totale. Les enfants sont livrés à eux-mêmes, au chapitre du transport comme à celui de la restauration. Ici à Mirabeau, actuel DBK, mes enfants n'ont pas de cantine dans leur collège. Même dans certaines écoles primaires, la nourriture est catastrophique. C'est très grave ce qui se passe dans cette commune, qui se trouve à seulement 10 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Certains parents expliquaient se retard par la démographie galopante de cette collectivité qui se développe rapidement sur le plan urbain, avec l'arrivée chaque année de nombreux habitants.


Kamel BOUDJADIKamel BOUDJADI
00:00 | 24-04-2023
Share
L'image parfaite de l'Algérie Nouvelle


Bravo pour notre gouvernement.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires