Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La F...
Zone Membre
Publicités

Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI) Publié le 14.05.2024

Publié le 26/05/2024
Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI) Publié le 14.05.2024 Arthur Olivier Créer un PDF Créer un PDF Lien copié dans le presse-papier Partager la publication "Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI)" Menée par Manon Aubry pour le scrutin du 9 juin, la liste de “l’Union populaire” appelle les électeurs à lui donner “la force de tout changer”. Voici les principaux points du programme européen de LFI. La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril - Crédits : compte X @ManonAubryFr Le mot d’ordre de La France insoumise (LFI) à l’occasion de ces élections européennes : faire “l’Union populaire” pour “tout changer” sur le Vieux Continent. Le mouvement de gauche radicale a présenté son programme mi-avril. Il contient 485 mesures, réparties en 9 chapitres thématiques. “Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets”, préviennent Manon Aubry et ses 80 colistiers. “Sortir de l’austérité et partager les richesses” Fil rouge de ce programme, la question sociale revient souvent dans les propositions des Insoumis. Dans le premier chapitre, intitulé “sortir de l’austérité et partager les richesses”, LFI promet d’abroger le Pacte de stabilité et de croissance, c’est-à-dire les règles budgétaires européennes exigeant des Etats de limiter le déficit à 3 % et la dette à 60 % du PIB. Le parti veut également lancer un “plan européen d’investissement public” contre la pauvreté et pour la “bifurcation écologique et sociale”. Côté fiscalité, Manon Aubry et ses camarades entendent établir une taxe permanente sur les superprofits des entreprises et “adopter un impôt sur la fortune européen”. Ils veulent aussi une directive européenne pour une allocation d’autonomie accessible aux jeunes de moins de 25 ans, sortir du marché européen de l’électricité et étoffer la liste noire des paradis fiscaux avec des pays européens. Contre “le dumping social” Trois grands thèmes sont abordés dans un second chapitre consacré à la lutte contre “le dumping social” en Europe. Le programme de Manon Aubry entend d’abord “renforcer les droits des travailleurs”. Fustigeant le statut de “travail détaché”, LFI souhaite par exemple réformer la directive sur le temps de travail pour réduire la durée maximale hebdomadaire autorisée dans l’UE. Les Insoumis portent également une attention particulière aux territoires ultramarins. Ils entendent défendre les dérogations et les politiques spécifiques favorisant le développement de l’outre-mer. Une proposition qui va de pair avec la troisième et dernière partie de ce chapitre : “renforcer la politique de cohésion”. À LIRE AUSSI Qu’est-ce que la politique de cohésion de l’Union européenne ? “Planification écologique européenne” Dans une partie consacrée à la “planification écologique européenne”, Manon Aubry propose d’atteindre la neutralité carbone en 2040 et de rehausser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à au moins 70 % d’ici 2030. Aujourd’hui, l’UE vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. LFI soumet aussi l’idée de rompre avec le marché carbone européen et de s’orienter vers un mix énergétique 100 % renouvelable d’ici le milieu du siècle. Agriculture et biodiversité Elément clé de la construction européenne, la politique agricole commune (PAC) représente plus d’un tiers du budget de l’UE. Dans ce domaine, le parti compte “défendre le budget global” de la PAC et en “renforcer les conditionnalités écologiques, sociales et de bien-être animal”. Le programme du mouvement de gauche radicale reprend plusieurs lois de l’UE déjà adoptées sous la mandature qui s’achève (2019-2024) afin d’en rehausser les ambitions. A l’image d’un règlement protégeant les forêts, entré en vigueur en juin 2023, qui interdit la commercialisation de produits issus de la déforestation. LFI propose d’en étendre le principe à tous les types d’écosystèmes dégradés. Mettre fin aux accords de libre-échange C’est l’une des priorités de La France insoumise. Manon Aubry et ses colistiers souhaitent “bloquer l’ensemble des accords de libre-échange en cours de négociation, de signature, ou de renouvellement et abroger ceux en vigueur”. Aujourd’hui, l’UE négocie, revoit ou est en passe de ratifier plusieurs accords commerciaux avec des pays comme l’Inde ou la Thaïlande. Le dernier accord de libre-échange entré en vigueur est celui avec la Nouvelle-Zélande, le 1er mai 2024. À LIRE AUSSI Les accords européens de libre-échange en 3 minutes Avortement, contraception et libertés LFI défend l’inscription du droit à l’IVG et à la contraception dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Si la proposition d’ajouter le droit à l’avortement dans la charte a déjà été soutenue par le Parlement européen, une telle décision nécessite l’unanimité des Etats membres. Plus largement, la liste de La France insoumise compte garantir les droits et les libertés publiques en Europe “contre les réactionnaires”. Un programme qui passe par “l’égalité des personnes LGBTI” (par exemple en termes de filiation), des “droits identiques” pour les personnes en situation de handicap, ou encore le combat contre “toutes les manifestations du racisme, notamment l’antisémitisme et l’islamophobie”, à travers plusieurs mesures. Garantir le droit d’asile sur le sol européen “Nous devons accueillir dignement celles et ceux qui cherchent refuge sur notre sol”. La France insoumise résume ainsi sa politique en matière d’asile et de migrations. Proposant d’agir sur les causes des migrations forcées, le mouvement porté par Manon Aubry veut par exemple renforcer l’aide au développement pour les pays du Sud et “créer un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée”. Dans ce domaine, LFI compte “abroger le pacte asile-immigration”, refuser le financement et la construction de murs et de clôtures aux frontières de l’UE, protéger l’activité des navires humanitaires de secours et “interdire le placement des mineurs, des familles et des personnes vulnérables en centres de rétention”. À LIRE AUSSI Asile et migrations dans l’Union européenne Un “cessez-le-feu” à Gaza, la “paix” en Ukraine S’agissant de la situation au Proche-Orient, Manon Aubry défend “un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza”, la reconnaissance de l’Etat de Palestine, ainsi que la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël. Du côté de l’est du continent, LFI veut “poursuivre le soutien à l’Ukraine”. Critique de l’Otan à laquelle il préfère l’ONU, le mouvement entend “agir pour créer un cadre diplomatique permettant d’obtenir un cessez-le-feu, le retrait des troupes russes, et l’ouverture de négociations pour une paix durable”. Au sujet de l’adhésion d’autres pays à l’UE, la France insoumise compte “refuser tout nouvel élargissement […], notamment à l’Ukraine, tant qu’une harmonisation écologique, sociale, fiscale et des droits humains n’a pas été menée”. Institutions : quel avenir pour l’Union européenne ? Manon Aubry veut lancer un processus de révision des traités, “chasser les lobbies des institutions” et accroître la transparence du processus de décision au niveau de l’UE. Parmi les propositions : rendre publics tous les votes des Etats membres au Conseil et créer une base de données gratuite pour permettre aux citoyens de consulter les votes au Parlement européen. LFI souhaite par ailleurs renforcer les pouvoirs du Parlement européen, en lui octroyant notamment le droit d’initiative législative et en permettant une censure individuelle des commissaires européens (les eurodéputés peuvent aujourd’hui pousser la Commission à démissionner uniquement dans son ensemble). Les Insoumis entendent, enfin, “systématiser le recours au mécanisme de respect de l’état de droit” en Europe. Les “biens communs de l’humanité” Dans un dernier chapitre consacré aux “nouvelles frontières de l’humanité”, LFI présente ses propositions dans trois grands domaines considérés comme des “biens communs” : les océans, le numérique et l’espace. Parmi les priorités des Insoumis, on retrouve la création d’un réseau connecté d’aires marines protégées, la défense de la “neutralité du net” ou encore le renforcement de la réglementation européenne sur l’intelligence artificielle.
« Actualité précédente
Élections européennes : la Grande mosquée de Paris prend position International Par: Ali Idir 23 Mai 2024 à 0
Actualité suivante »
La visite tant attendue : Karim Benzema en Algérie le 1er Juin Par Dourssaf Cherif 25 mai 2024 à 17:07 Le cé

Les Commentaires

Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI)
Publié le 14.05.2024

Arthur Olivier

Créer un PDF Créer un PDF
Lien copié dans le presse-papier
Partager la publication "Elections européennes 2024 : le programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI)"
Menée par Manon Aubry pour le scrutin du 9 juin, la liste de “l’Union populaire” appelle les électeurs à lui donner “la force de tout changer”. Voici les principaux points du programme européen de LFI.

La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril
La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril - Crédits : compte X ManonAubryFr
Le mot d’ordre de La France insoumise (LFI) à l’occasion de ces élections européennes : faire “l’Union populaire” pour “tout changer” sur le Vieux Continent. Le mouvement de gauche radicale a présenté son programme mi-avril. Il contient 485 mesures, réparties en 9 chapitres thématiques. “Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets”, préviennent Manon Aubry et ses 80 colistiers.

“Sortir de l’austérité et partager les richesses”
Fil rouge de ce programme, la question sociale revient souvent dans les propositions des Insoumis. Dans le premier chapitre, intitulé “sortir de l’austérité et partager les richesses”, LFI promet d’abroger le Pacte de stabilité et de croissance, c’est-à-dire les règles budgétaires européennes exigeant des Etats de limiter le déficit à 3 % et la dette à 60 % du PIB. Le parti veut également lancer un “plan européen d’investissement public” contre la pauvreté et pour la “bifurcation écologique et sociale”.

Côté fiscalité, Manon Aubry et ses camarades entendent établir une taxe permanente sur les superprofits des entreprises et “adopter un impôt sur la fortune européen”. Ils veulent aussi une directive européenne pour une allocation d’autonomie accessible aux jeunes de moins de 25 ans, sortir du marché européen de l’électricité et étoffer la liste noire des paradis fiscaux avec des pays européens.

Contre “le dumping social”
Trois grands thèmes sont abordés dans un second chapitre consacré à la lutte contre “le dumping social” en Europe. Le programme de Manon Aubry entend d’abord “renforcer les droits des travailleurs”. Fustigeant le statut de “travail détaché”, LFI souhaite par exemple réformer la directive sur le temps de travail pour réduire la durée maximale hebdomadaire autorisée dans l’UE.

Les Insoumis portent également une attention particulière aux territoires ultramarins. Ils entendent défendre les dérogations et les politiques spécifiques favorisant le développement de l’outre-mer. Une proposition qui va de pair avec la troisième et dernière partie de ce chapitre : “renforcer la politique de cohésion”.


À LIRE AUSSI
Qu’est-ce que la politique de cohésion de l’Union européenne ?
“Planification écologique européenne”
Dans une partie consacrée à la “planification écologique européenne”, Manon Aubry propose d’atteindre la neutralité carbone en 2040 et de rehausser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à au moins 70 % d’ici 2030. Aujourd’hui, l’UE vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

LFI soumet aussi l’idée de rompre avec le marché carbone européen et de s’orienter vers un mix énergétique 100 % renouvelable d’ici le milieu du siècle.

Agriculture et biodiversité
Elément clé de la construction européenne, la politique agricole commune (PAC) représente plus d’un tiers du budget de l’UE. Dans ce domaine, le parti compte “défendre le budget global” de la PAC et en “renforcer les conditionnalités écologiques, sociales et de bien-être animal”.

Le programme du mouvement de gauche radicale reprend plusieurs lois de l’UE déjà adoptées sous la mandature qui s’achève (2019-2024) afin d’en rehausser les ambitions. A l’image d’un règlement protégeant les forêts, entré en vigueur en juin 2023, qui interdit la commercialisation de produits issus de la déforestation. LFI propose d’en étendre le principe à tous les types d’écosystèmes dégradés.

Mettre fin aux accords de libre-échange
C’est l’une des priorités de La France insoumise. Manon Aubry et ses colistiers souhaitent “bloquer l’ensemble des accords de libre-échange en cours de négociation, de signature, ou de renouvellement et abroger ceux en vigueur”.

Aujourd’hui, l’UE négocie, revoit ou est en passe de ratifier plusieurs accords commerciaux avec des pays comme l’Inde ou la Thaïlande. Le dernier accord de libre-échange entré en vigueur est celui avec la Nouvelle-Zélande, le 1er mai 2024.


À LIRE AUSSI
Les accords européens de libre-échange en 3 minutes
Avortement, contraception et libertés
LFI défend l’inscription du droit à l’IVG et à la contraception dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Si la proposition d’ajouter le droit à l’avortement dans la charte a déjà été soutenue par le Parlement européen, une telle décision nécessite l’unanimité des Etats membres.

Plus largement, la liste de La France insoumise compte garantir les droits et les libertés publiques en Europe “contre les réactionnaires”. Un programme qui passe par “l’égalité des personnes LGBTI” (par exemple en termes de filiation), des “droits identiques” pour les personnes en situation de handicap, ou encore le combat contre “toutes les manifestations du racisme, notamment l’antisémitisme et l’islamophobie”, à travers plusieurs mesures.


Garantir le droit d’asile sur le sol européen
“Nous devons accueillir dignement celles et ceux qui cherchent refuge sur notre sol”. La France insoumise résume ainsi sa politique en matière d’asile et de migrations. Proposant d’agir sur les causes des migrations forcées, le mouvement porté par Manon Aubry veut par exemple renforcer l’aide au développement pour les pays du Sud et “créer un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée”.

Dans ce domaine, LFI compte “abroger le pacte asile-immigration”, refuser le financement et la construction de murs et de clôtures aux frontières de l’UE, protéger l’activité des navires humanitaires de secours et “interdire le placement des mineurs, des familles et des personnes vulnérables en centres de rétention”.


À LIRE AUSSI
Asile et migrations dans l’Union européenne
Un “cessez-le-feu” à Gaza, la “paix” en Ukraine
S’agissant de la situation au Proche-Orient, Manon Aubry défend “un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza”, la reconnaissance de l’Etat de Palestine, ainsi que la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël.

Du côté de l’est du continent, LFI veut “poursuivre le soutien à l’Ukraine”. Critique de l’Otan à laquelle il préfère l’ONU, le mouvement entend “agir pour créer un cadre diplomatique permettant d’obtenir un cessez-le-feu, le retrait des troupes russes, et l’ouverture de négociations pour une paix durable”. Au sujet de l’adhésion d’autres pays à l’UE, la France insoumise compte “refuser tout nouvel élargissement […], notamment à l’Ukraine, tant qu’une harmonisation écologique, sociale, fiscale et des droits humains n’a pas été menée”.

Institutions : quel avenir pour l’Union européenne ?
Manon Aubry veut lancer un processus de révision des traités, “chasser les lobbies des institutions” et accroître la transparence du processus de décision au niveau de l’UE. Parmi les propositions : rendre publics tous les votes des Etats membres au Conseil et créer une base de données gratuite pour permettre aux citoyens de consulter les votes au Parlement européen.

LFI souhaite par ailleurs renforcer les pouvoirs du Parlement européen, en lui octroyant notamment le droit d’initiative législative et en permettant une censure individuelle des commissaires européens (les eurodéputés peuvent aujourd’hui pousser la Commission à démissionner uniquement dans son ensemble). Les Insoumis entendent, enfin, “systématiser le recours au mécanisme de respect de l’état de droit” en Europe.

Les “biens communs de l’humanité”
Dans un dernier chapitre consacré aux “nouvelles frontières de l’humanité”, LFI présente ses propositions dans trois grands domaines considérés comme des “biens communs” : les océans, le numérique et l’espace. Parmi les priorités des Insoumis, on retrouve la création d’un réseau connecté d’aires marines protégées, la défense de la “neutralité du net” ou encore le renforcement de la réglementation européenne sur l’intelligence artificielle.
Manon je t'aime et je vote pour toi car ton parti LFI défend l'ensemble des immigrés et Jean Mélenchon restera notre idole voilà voilà mon point de vu!.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires