Des centaines d’habitants de la cité Auzas située en plein centre de la ville de Annaba, rejoints par ceux de la cité populeuse voisine, communément appelée Kaouki, ont procédé dans la nuit de mardi à mercredi à la fermeture de la route de l’ALN, au niveau du rond-point de Sidi Brahim.
Des centaines d’habitants de la cité Auzas située en plein centre de la ville de Annaba, rejoints par ceux de la cité populeuse voisine, communément appelée Kaouki, ont procédé dans la nuit de mardi à mercredi à la fermeture de la route de l’ALN, au niveau du rond-point de Sidi-Brahim. A l’aide d’objets hétéroclites, de pneus incendiés et de pierres, ils ont bloqué toute circulation automobile sur cette principale artère débouchant sur l’autoroute qui mène vers Constantine via Berahal, et ce pour protester contre les coupures intempestives du courant électrique. Cette situation est qualifiée par les protestataires d’intolérable, notamment en cette période de grandes chaleurs et de veillées ramadanesques. «Sans nous prévenir des coupures, les responsables de cette société jouent avec notre moral, pratiquement depuis le début de l’été. Nos appareils frigorifiques pour disposer d’eau fraîche et d’aliments conservés dans des conditions d’hygiène normales ainsi que nos climatiseurs ne fonctionnent pas durant de longues heures, sans parler de soirées entières passées à la lumière des bougies», tonnaient des personnes fortement courroucées, rencontrées sur les lieux. Et d’ajouter : «Nous sommes en droit de réclamer un minimum de respect de la part de ces gens. C’est la énième coupure qui se produit ce mois. Il y a eu celle qui a détérioré nos appareils électroménagers et nous sommes toujours dans l’attente d’une réparation des dégâts.» Ils font, par ailleurs, état d’un «mépris» de la part des responsables de l’entreprise de l’électricité. «Il n’y a même pas eu d’excuses de la part de cette entreprise, jadis réputée pour son efficacité et son sérieux, pour le préjudice causé», nous ont déclaré, dépitées, les mêmes personnes. Ce n’est que vers minuit que les citoyens protestataires se sont dispersés, sans incident. Cette protesta contre les coupures intempestives du courant électrique n’est pas la première du genre à Annaba. Durant cette seule semaine, il y a eu plus de cinq mouvements semblables à travers les cités et quartiers de la ville, notamment à Seybouse, Boukhadra, à Belaïd- Belgacem et à la Plaine ouest. A chaque fois, c’est à la police qu’est revenu le rôle de calmer les esprits pour éviter que les mouvements de protestation ne dégénèrent.
Le soir d'Algérie > 27/08/09 > A. Bouacha
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