Frayeur extrême et peur panique aux urgences du CHU «Ibn Rochd», lorsque dimanche dernier vers 20h, des parents et proches d'un accidenté décédé, venus de la localité de Bouzzaroura, commune d'El Bouni, dans la wilaya de Annaba, ont fait irruption avec gourdins, armes blanches menaçant le personnel médical et proférant injures et autres propos obscènes à l'encontre de tous les présents, et disant tout brûler.
Du coup, une panique générale s'est installée obligeant les uns et les autres à chercher refuge et des parents présents à évacuer leurs malades alors qu'ils étaient sous observation médicale.
Le mobile de cette colère serait, selon le chef de service des urgences, le décès d'un jeune de 17 ans qui souffrait d'une fracture (4 et 5) du rachis et dont les chances de survie étaient très minimes, même s'il avait été pris en charge par le plus sophistiqué des hôpitaux.
Cet incident a amené le personnel médical à observer une grève de plusieurs heures à cause de l'insécurité jusqu'à ce que des renforts importants de la police soient dépêchés sur les lieux. Le travail avait repris difficilement, en cette matinée du lundi alors que d'autres agents tel le radiologue refusait toujours de le faire.
Il est utile aussi de rappeler que les urgences de ce CHU reçoivent des blessés de différentes Wilayas notamment Tébessa, Souk Ahras, Guelma et El Tarf, et voit ses prestations augmenter considérablement, passant de 38 à 60 personnes à garder sur place, hormis ceux qui rentrent chez elles après avoir reçu les soins nécessaires. Cela, en attendant la construction d'un centre pour les urgences à El Bouni, selon le Pr Attaïlia.
Les Commentaires
Il faut avoir du courage pour exercer un métier pareil. Parceque cela demande beaucoup de qualités personnelles: Vous avez pour commencer une énorme résponsabilité. Vous devez faire face aux attentes et exigeances des parents, des patients, vous devez rassurer, réconforter, vous devez expliquer des choses difficiles à des gens peu instruits qui ne peuvent pas comprendre que la médecine à ses limites et qu'on ne peut pas faire des miracles. Sauf par le tout puissant. Bientôt, on va dire aussi de quelqu'un qui veut mettre fin à ses jours, que c'est par leur faute qu'il s'est suicidé. Parceque c'est plus facile, aussitôt que le malade, le bléssé ou le mourant se trouverait dans leur enceinte, de porter sur eux tous les pêchés, toutes les fautes et autres calamités dont ils ne sont pas résponsables.
Alors, pour éviter dans l'avenir ce mélange d'ignorance, du peu de raisonnement et de la violence qui donne ce cocktail de brutalité conduisant à de tels comportements aussi ignobles que barbares, oui! un hôpital doit être absolument sécurisé. Car c'est un lieu public qui peut être fréquenté aussi bien par des gens normaux que par des fous, des délinquents, des toxicomanes ou par des ignorants de la brousse ne sachant souvent aucun autre dialogue que celui de la violence.
Les raisons des dysfonctionnements, doivent être chercher aillieurs. Du côté politique par exemple et du côté des grands résponsables de toute de toutes sortes. C'est de là que partent souvent les racines de tous nos maux
Et puis un hôpital qui ne fonctionne pas bien, il faut chercher les raisons du pourquoi il ne marche pas comme il devrait l'être ? Ce n'est pas au niveau d'un simple médecin à qui on ne donne rien, ni les moyens, ni le soutien nécéssaire, totalement découragé et dégouté qui doit se débrouiller seul à trouver les solutions à des situations qui le dépassent. Comme si tout cela ne suffisait pas, on vient en plus du marché l'invectiver et l'agrésser.
Les vrais raisons sont du côté d'El Mouradia. Elles sont politiques, sociales économiques. Elles sont au niveau de ceux qui décident qui sera à la tête d'un hôpital. Est-ce que le nommé est capable et en mesure de mener à bien la gestion d'un hôpital ? Ou bien est-ce un incompétent comme on en voit souvent ? C'est là qu'il faut aller les chercher les raisons. Et tant qu'on n'aura pas fait cela , les situations que tu décris aurons encore de beaux devant elles.