“Notre région est peut-être la seule au monde où les gens volent les bacs à ordures pour en faire des containers d’eau. D’autres les détruisent. “il y a quelques années, on en trouvait pratiquement deux dans chaque coin de rue. C’est la nuit qu’ils sont extraits de leurs socles et ils disparaissent. Si on ne fait rien, bientôt il n’y en aura plus un seul à Annaba”. Mohamed, agent d’assainissement à l’APC observe avec dépit les tas de détritus nauséabonds entourant le seul bac restant dans son quartier. Les responsables de l’hygiène restent impuissants devant ce phénomène qui a commencé presque tout de suite après l’installations en 2005 à travers les différents quartiers de la commune, des quelque 740 bacs dont a bénéficié Annaba, choisie comme ville-pilote pour ce programme d’assainissement conclu avec la société allemande GTZ. Que reste-t-il aujourd’hui de cette initiative qui visait de mettre un terme à l’anarchie des dépôts d’ordures dans les quartiers ? En matière d’assainissement, on est retourné à la case départ, les ordures jonchent toujours les rues et l’incivisme continue à régner en maître. Il semble que la commune ne peut rien faire sans police communale apte à réprimer les mauvaises actions qui nuisent à la société en général, car seule la fermeté viendra à bout de tels agissements, comme l’a affirmé Mohamed. Rappelons que la commune collecte, bon an mal an, près de 180 tonnes d’ordures ménagères par jour. Une référence aggravée par des moyens obsolètes et des comportements délictuels, qui font de la majorité des quartiers de la commune, de véritables dépotoirs à ciel ouvert.
L'EST - 13/07/2013 - Farida H.
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