Est-il possible de parler d’environnement quand la ville croule sous les ordures ? Ou d’inspecter des plages infréquentables en d’autres pays et à la fin de la saison estivale ? Il est vrai que pour cette inspection, on s’était efforcé de les nettoyer...la veille ! Et si l’on compare dans le temps, cette saison malgré l’assurance que la baignade était sans risque pour la santé, contrairement aux deux dernières années même si personne ne le sait, est l’une des pire saisons estivales connues. Justement à cause de l’environnement de l’état des plages et surtout des déchets accumulés à chaque coin de rue. Même le centre ville n’échappe pas à cette saleté des dépôts d’ordures que l’on pensait disparus du décor annabi. Le pire c’est l’indifference des divers services attelés à cette tâche, il y a toujours quelque chose pour justifier la saleté accumulée et actuellement ce sont les bacs que l’on attend. Le responsable du service du nettoiement, n’a pris ses fonctions qu’en juin et avec l’accumilation du retard en la matière, il lui faut du temps pour s’organiser et organiser un travail somme toute de routine. Aussi est-il actuellement en train d’intervenir sur des cas ponctuels comme à Aïn Achir, où il a dû se substituer aux équipes de « Blanche Algérie », complètement défaillantes. Aussi on ne s’étonne plus de voir une commission inspecter un environnement là où l’environnement est une vue de l’esprit.Il faut seulement baliser le parcours de cette inspection de manière à donner l’illusion que le travail est fait et le tour est joué. C’est une habitude, une sale habitude et comme telle, elle s’accroche, elle n’est pas facile à changer. Comme la léthargie que l’on peut constater actuellement et le fait que chacun vous dira qu’il attend la rentrée sociale. Quand quelqu’un est à son poste, il doit faire face à sa mission, il n’attend pas une date précise ou même improbable pour le faire et la tâche du nettoiement n’attend pas, c’est cela le drame. Il faut nettoyer continuellement comme cela se passe partout ailleurs. Et à cela, un citoyen de Sidi Amar a répondu, lors d’une émission sur une chaine de TV en accusant les responsables de cet état de fait d’inciter à l’instabilité sociale en délaissant leur travail. Gestion des déchets, assainissement et éclairage public, les trois plaies d’Annaba outre l’état des rues, incitent justement à l’instabilité sociale quand des quartiers entiers en souffrent. Risques sanitaires, insécurité, dégats matériels, c’est cela qui pousse les gens à sortir dans la rue pour protester alors que les responsables payés pour éviter cela et surtout ces élus qui s’occupent avant tout de leurs propres affaires et se pavanent en attendant la fin d’un mandat aussi défaillant que ses précédents. Les citoyens savent tout cela, le temps des illusions est depuis longtemps passé, alors de qui se moque-t-on ?
L'EST - 27/08/2013 - Ammar Nadir
Les Commentaires
N'importe quel maire ou gestionnaire ne peut pas changer les mentalités de certains de nos citoyens qui sont les premiers coupables de se laisse aller.