Où en est le projet d’un Palais des expositions à Annaba ? Nulle part, malgré une délibération du Conseil communal précédent, après une virée du maire et du président de la Chambre du Commerce à Saint-Etienne. Nulle part, alors qu’on ne manque pas de thèmes d’expositions à Annaba comme les floralies par exemple, dont la deuxième édition encore meilleure que la première, s’est toutefois tenue sur le Cours de la Révolution, faute d’un meilleur endroit. C’était bien, sauf que l’endroit n’était pas approprié et les choses sont devenues pénibles, aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes, obligés à se partager la chaussée. Même la médiocrité des foires actuelles disparaîtrait avec une infrastructure spécialisée, au lieu de toujours se rabattre sur la Tabacoop avec son état affligeant. D’ailleurs hier, des commerçants s’étaient rassemblés devant la wilaya pour protester contre ces foires, extensibles qui leur porte préjudice économiquement ; et on se rappelle, cette foire, partie pour une quinzaine au niveau de l’ex-Supermarché et qui a duré 12 ans, avec une exploitation éhontée de l’infrastructure aujourd’hui délabrée et de jeunes commerçants qui n’avaient aucun autre choix. Actuellement, il n’y a que le hall du théâtre régional et celui du Palais de la Culture Mohamed Boudiaf qui peuvent offrir un espace mal adapté à toute manifestation culturelle du genre. Pourtant, personne parmi les « investisseurs » potentiels et nulle part dans les dossiers qui attendent auprès du CALPIREF, il n’est question d’un Palais des expositions. Des salles de fêtes, des promotions immobilières, il y en a des tonnes alors que nul n’a songé qu’une infrastructure spécialisée mettrait fin au bricolage, elle serait occupée à l’année si l’on considère le nombre de manifestations économiques ou culturelles que peut s’offrir Annaba et offrirait services et emplois. Cela peut s’appeler développement, sans attendre que l’Etat le fasse alors qu’il a d’autres préoccupations avec la seule amélioration du cadre de vie. Mais un tel projet n’est pas synonyme d’argent facile comme pour une promotion immobilière, aussi on comprend pourquoi il a peu de chance de voir le jour si ce n’est pas l’Etat qui le construit.
lestrepublicain - 02 Juin 2014 - Ammar Nadir
Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !