Des habitants du chef- lieu de la commune de Sidi Amar , située à plus d’une dizaine de kilomètres au sud de Annaba , sont déterminés à poursuivre leur action de protestation dans le but de dénoncer ce qu’ils qualifient ‘’ d’immobilisme, de négligence, et de laisser-faire ‘’ vis-à-vis de la gestion des affaires publiques
de leur collectivité locale .Ils l’ont fait savoir, d’ailleurs, dans une lettre adressée récemment au ministre de l’Intérieur et des collectivités locales .’’ L’administration censée lutter contre le désordre ambiant adopte, malheureusement une politique qui plonge gravement la commune dans l’irréparable et l’anarchie totale’’, écrivent –ils, relevant que ‘’ cette situation empire de jour en jour à cause du laisser-aller et de la passivité des autorités en charge de la gestion de cette cité qui compte parmi les plus importantes du pays’’. Ces habitants qui ne sont pas à leur première dénonciation du genre, estiment que ‘’ les élus qui n’ont, aucune autorité, sont parfois menacés par des délinquants sans que la police intervienne (selon un élu qui avoue son impuissance). Abritant d’importantes infrastructures économiques et universitaires, Sidi Amar semble échapper à tout contrôle de l’administration et de l’Etat. Du moins , c’est l’impression qui se dégage, font remarquer les signataires de la lettre , non sans comparer la commune de Sidi Amar ‘’ d’ immense dépotoir; les cités qu’elles compte , sont presque toutes plongées dans un noir effrayant, les vaches, chiens errants, les gros rats sont visibles de jour comme de nuit et cela dans l’indifférence de responsables qui se pavanent dans les véhicules de l’état’’.Face à la grande mosquée du terminus, à quelque cent mètres de la porte de l’université des eaux douteuses coulent sur la chaussée sans que personne ne s’émeuve ! Les slogans affichés lors des campagnes sur l’hygiène menées pompeusement par l’APC ne sont que des mots creux, mentionnent –ils dans la lettre, ajoutant plus loin que ‘’ des baraques métalliques, des kiosques en parpaing hideux sont installés de part et d’autres du boulevard principal au vu et au su de tous ‘’. ‘’ Les constructions illicites poussent comme des champignons et comble d’ironie ce sont les services de l’APC qui fournissent gratuitement les matériaux de construction’’ , relève t-on dans cette correspondance qui évoque le cas du marché de fruits et de légumes construit au niveau de la cité UV 2 qui n’est pas utilisé jusqu’à présent depuis de longues années alors que ‘’ les trottoirs dans certaines rues sont investis par des indus commerçants’’ .Ce marché laissé à l’abandon ne mérite t-il pas d’être céder aux jeunes chômeurs de la cité UV 2 qui y peuvent créer leur propre activité professionnelle , estiment .les auteurs de la lettre , qui dénoncent par ailleurs le piratage du réseau d’éclairage public destiné à alimenter . le marché informel, des constructions illicites à l’origine de coupures fréquentes de l’électricité et d’autres désagréments telles l’explosion de transformateurs et des chutes de tension. En réalité, la commune de Sidi Amar est aujourd’hui une destination recherchée et très prisée puisque les nouveaux habitants des constructions illicites qui s’y installent, deviennent prioritaires par rapport aux jeunes demandeurs de logement s qui sont nés et ont grandi dans cette commune, Ce qui donne lieu à un trafic effréné du logement social permettant la réalisation de bénéfices substantiels sur le dos de l’Etat , soutiennent –ils qui s’interrogent par ailleurs sur la politique de deux poids deux mesures a propos des rares travaux d’aménagement des cités et de réparation de l’étanchéité des bâtiments. Pourquoi devons nous supporter cela ? Comment y mettre fin ? Devons-nous commencer par montrer nos capacités de résistance en ne payant plus nos factures d’eau et d’électricité comme les habitants des constructions illicites ? Faut-il empêcher les élus d’accéder à leurs bureaux et les chasser de manière violente de cette institution qu’ils sont incapables de gérer ? Pourquoi cherchent –ils à mettre nos nerfs à vifs et à nous pousser à perdre patience ? Y a-t-il un plan de conditionnement des esprits pour pousser à l’émeute ? .Autant de questions qui ont été formulées au ministre de l’intérieur et des collectivités locales.
lestrepublicain - 15 avril 2015 - Hocine Akli
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