Le tribunal criminel qui a ouvert sa première session de 2016 par une affaire d’homicide volontaire
avec préméditation et guet-apens a condamné l’auteur du crime à la prison à la perpétuité. M. Adjoul et les membres du tribunal criminel, assesseurs et membres du jury populaire ont eu à traiter cette affaire qui avait défrayé la chronique, durant le mois de juillet 2015. Il était une heure du matin lorsque les policiers de la Sûreté de Wilaya avait découvert le corps sans vie de H.R Souâd, une employée de l’APC de Annaba, qui exerçait à l’annexe de l’Elisa. Elle portait plusieurs coups de couteau, notamment deux à la poitrine et un autre au poignet. Son frère qui est un doubleur, s’était présenté quelques instants plus tard pour avouer qu’il était l’auteur de ce crime. Les raisons évoquées durant sa déposition se rapportent à la mauvaise conduite de sa sœur, la défunte Souâd. Il lui reproche sa légèreté, chose que dément son autre frère, H.R Ahcène né en 1974 à Annaba, qui avait quitté le domicile familial depuis une dizaine d’années et vivait sur un lopin de terre appartenant à la famille sur les piémonts du djebel Edough. Les faits qui s’étaient déroulés par un après-midi du 30 Juin 2015, avaient pris naissance au quartier de l’Elisa, lorsque l‘auteur du crime avait aperçu sa sœur debout à proximité de l’Ecole Amirouche ; elle lui faisait signe de la main, pour le saluer. Il s’était alors arrêté et l’avait embarqué de son plein gré. Elle avait pris place sur la banquette arrière. Commence alors la course vers la mort. Après avoir tourné à travers les rues de la ville et tenu une discussion animée avec elle, il s’était emparé d’un couteau qui se trouvait dans la voiture et lui avait porté plusieurs coups, la tuant sur le coup. Ne sachant plus quoi faire de ce corps, il s’était alors dirigé vers le Commissariat Central, sans doute pour se livrer, mais il avait préféré temporisé avant de le faire. La suite on la connait, il se livre et devait rendre des comptes hier, à la justice. Le représentant du Ministère Public, l’adjoint au Procureur Général, dans un réquisitoire sévère et défendant la mémoire de la victime, réclame la perpétuité. La cour après avoir délibéré, revient et le Président d’une voix sereine énonce le verdict. La perpétuité pour Hacène qui ne bénéficie d’aucune circonstance atténuante. Cependant il dispose de 8 jours pour se pourvoir en cassation. La mère et le frère de la victime qui s’étaient désistés pour engager des poursuites s’attendaient à une peine plus légère, mais la loi a été appliquée dans toute sa rigueur.
lestrepublicain - 07 mars 2016 - Ahmed Chabi
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