Qu’en aurait-il été si la pluie avait persisté toute la journée durant ? L’eau a mis à nu les faiblesses de la « Coquette », laquelle a pourtant inscrit des opérations budgétivores pour se prémunir des effets des inondations. Les services concernés n’ont-ils pas pris leurs devants pour éviter que survienne pareille situation ? Ou est-ce là encore la manifestation d’une gestion approximative de la ville qui a connu un boom urbanistique sans pour autant que les réalisations d’accompagnement suivent ? Toujours est-il que les habitants touchés par « les inondations » ont mis à contribution cette situation pour manifester leur colère et renouer avec la protestation.
Les routes coupées en signe de contestation ont davantage compliqué la vie urbaine, ayant déjà pâti des ruelles complètement obstruées et submergées d’eau. Chez les Annabis, l’appréhension, chaque hiver, des inondations est d’autant plus justifiée que le souvenir de celles des années 1980, ayant occasionné des dégâts importants aux habitations, à l’agriculture et aux infrastructures de base, est encore gravé dans les esprits. La ville, située au-dessous du niveau de la mer et ceinturée par les monts de l’Edough, semble condamnée à vivre avec le spectre des inondations jusqu’à ce qu’une solution de fond vienne suppléer les interventions conjoncturelles, lesquelles s’apparentent beaucoup plus à du bricolage, d’autant plus que les habitants endurent les affres de cette situation comme une fatalité.
A quand la solution de fond ? La balle est dans le camp des autorités et des élus surtout que le financement de projets adéquats ne fait plus défaut et ne peut dans ce cas constituer un subterfuge comme cela a été le cas auparavant.
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