Contrairement au chef-lieu de wilaya Annaba ou pratiquement tous les coins de la Coquette sont ciblés par l’opération d’installation des cameras vidéo de surveillance, ce n’est pas le cas, malheureusement, pour le chef-lieu de la commune de Berrahal, a-t-on constaté sur place. Mieux encore, seul le boulevard principal où sont situés les sièges du commissariat de daïra, l’APC et la brigade de la gendarmerie ou encore celui au niveau duquel sont implantées d’autres importantes administrations publiques : sièges de la daïra, du Trésor et le tribunal, ainsi du côté d’un ensemble de structures éducatives, ont été touchés par cette opération à la grande déception des locataires de plusieurs quartiers, réputés chauds, de la ville. Annoncée depuis plus de deux ans à travers les grandes villes du pays, cette opération est en cours d’exécution au niveau de plusieurs chef-lieu de daïras de la ville des rives de la Seybouse, à commencer par le chef-lieu de la wilaya de Annaba, où la violence au quotidien atteint des proportions alarmantes. A Annaba, les travaux de fondations de poteaux porteurs de caméras couvrant à 360° les lieux, entamés depuis plusieurs mois, ainsi qu’aux alentours des plus importantes administrations publiques, ont été déjà exécutés et la pose des caméras de surveillance au même titre que leur mise en service devrait se faire avant l’ouverture de la saison estivale, tirent à leur fin, révèlent des sources sécuritaires. Pour rappel, le ministère de l’Intérieur mise beaucoup sur l’effet préventif de ce projet, dont des résultats positifs ont été enregistrés dans des wilayas ayant bénéficié de cette option. La hausse de la criminalité sous ses multiples facettes, qui touche aujourd’hui tous les coins de cette wilaya touristique et industrielle, sans exception aucune, est pour beaucoup dans la mise en place de ce dispositif, qui intervient après celui des wilayas d’Alger, Oran, Constantine, Tizi-Ouzou, entre autres. Ce système de surveillance électronique allait permettre aux différents services de sécurité de faire face à la violence, qui se généralise au fil des jours telle une hydre. L’antique Bouna est en train de devenir la ville-emblème de la délinquance urbaine violente, suite à la série d’agressions et de cambriolages perpétrée contre de paisibles citoyens à longueur d’année. Considéré et à juste titre, pendant des décennies comme un havre de paix, le littoral annabi n’a pas échappé pour sa part à la règle. Ce dispositif vient en fait à point nommé dans la mesure, estiment des spécialistes au fait de ce dossier, ou l’expansion considérable de ces bandes est une puissance hybride, pernicieuse et furtive, qui est en train d’ériger un puissant empire criminel et se livrent une guerre sans merci pour le contrôle d’activités clandestines, en l’occurrence les réseaux des stupéfiants.
L'Est republicain - 03 mai 2014 - B. Salah-Eddine
Les Commentaires
Avec ou sans caméra...Allah subhananouh ta'ala voit tout.